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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 14:59

 

CHAPITRE 26 : NOUVELLE ZELANDE

 

Christchurch, du 15 au 16 mars

 

Nous allons chercher la voiture que nous avons louée. Nous rencontrons un petit problème pour régler en CB (sans raison), Delphine a du aller de nouveau à l’aéroport pour retirer des sous. Ah la la les banques…

La première nuit sous la tente en Nouvelle Zelande fut un peu fraîche, mais ça va pour l’instant. Nous avons du ressortir nos polaires, ça fait bizarre depuis le temps. Nous en profitons pour visiter la ville de style anglais, avec une très belle architecture.

PHOTO VILLE

Nous avons de la chance d’assister à un spectacle de chants par des maoris sur la place de la cathédrale, nous avons eu droit aussi au Ha Ka, c’était bien sympa.

PHOTO MAORIS

Puis nous allons visiter le parc botanique qui se révèle être magnifique, très fleuri, avec serre de bégonias, cactus et autres. Il est très grand, à l’intérieur il y a un jardin de roses de toutes sortes et couleurs magnifiques, avec des odeurs très agréables. Nous faisons une visite intéressante du musée de la ville, sur le thème des maoris et des premiers habitants de l‘île, du moa (grand oiseau impressionnant du style autruche en beaucoup plus grand) disparu il y a plus de 500 ans, exterminés par les maoris qui les mangeaient. Nous voyons un de leur squelette impressionnant de plus de 2 mètres, aux allures étranges de dinosaures.

PHOTO SQUELETTE

 

Puis nous prenons la route pour la suite du voyage.

 

Peninsule Banks, le 17 mars

 

Nous prenons la route pour Peninsule Banks, un peu plus loin. En arrivant nous avons une très belle vue sur la péninsule. Nous nous installons dans un camping, le propriétaire nous prévient qu’il y aura beaucoup de vent cette nuit, donc on se protège bien avec la voiture. Il a en effet plu et soufflé toute la nuit, résultat très mauvaise nuit, le vent était très puissant. Nous enlevons la tente sous la pluie, elle fini par sécher dans la cuisine commune. Le temps est mitigé tout au long de la journée, mais cela ne nous empêche pas de profiter des merveilleuses vue sur la péninsule et sur ses baies, avec une eau d’une couleur étrange, qui ne parait pas venir de la mer.

PHOTO PENINSULE

En quittant Peninsule Banks en direction du lac Tekapo, nous traversons le « pays du cubisme », toutes les haies sont immenses, ce sont des arbres immenses taillés au carré qui ne laissent rien passer, certainement pour se protéger du vent puissant. Il y en a de partout, même au milieu des champs, ça fait bizarre.

 

Lac Tekapo et Mont Cook le 18 mars

 

Troisième nuit sous la tente, nous sommes frigorifiés, il doit faire moins de 5°C dehors! Mais nous avons de la chance, nos duvets nous réchauffent bien, le plus dur c’est de se lever le matin avec le froid terrible qui nous attend dehors. Il a du faire très froid cette nuit vu la condensation dans la tente, et vu les cadavres des mouches sur notre voiture!

En route vers le Mont Cook. Nous passons par des paysages magnifiques. Nous nous arrêtons au lac Tekapo. Ce lac a une couleur bleu turquoise provenant des glaciers, il est super beau!

PHOTO LAC TEKAPO

Puis nous filons au Mont Cook, en espérant pouvoir le voir. Malheureusement il est dans les nuages. C’est assez difficile de le voir apparemment en ce moment avec le temps qu’il fait. Nous avons quand même une vue sur son glacier et d’autres aux alentours. Nous nous posons ce soir dans une petite cabine de camping pour passer au moins une nuit confortable au chaud et récupérer notre sommeil.

 

Sur la route pour Dunedin du 19 au 20 mars

 

Nous passons près de plusieurs beaux lacs d’une couleur bleu turquoise. Nous faisons un petit achat plaisir de sashimi de saumon dans un élevage de saumon, miam miam!

Nous arrivons sur Oamaru, nous voulions voir les manchots bleus, mais il faut payer, nous préférons aller un peu plus bas où nous aurons la possibilité de voir des manchots aux yeux jaunes, très rares parait-il. De plus à Oamaru, ça aurait été voir les manchots aller se nicher dans les petits nichoirs en bois construits pour eux, donc pas du tout dans un habitat naturel. Ca ressemblait plus à un zoo ouvert qu’à la nature. Nous faisons le bon choix de partir. Nous nous installons dans un petit camping tout équipé pas cher du tout au bord de la mer. Décidément, il vaut mieux être dans des petits campings, ils sont mieux équipés et moitié moins cher. Nous allons nous balader du côté de Boulders: ce sont des gros rochers tout ronds façonnés par la mer, visibles à marée basse.

PHOTO BOULDERS

C’est assez rigolo, on a l’impression qu’ils ont été arrondis à main d’homme. Au coucher du soleil, moment le plus propice pour voir les pingouins qui sortent de l’eau, nous nous rendons à Moeraki, dans une zone protégée, où nous avons la chance de tomber nez à nez à notre arrivée avec un manchot aux yeux jaunes, qui remonte le petit sentier au moment où nous arrivons. Premières photos inoubliables.

PHOTO MANCHOT

Nous allons observer les otaries à fourrure un petit moment, apercevons un manchot au loin. Nous en verrons plusieurs autres en continuant sur le sentier, c’est marrant de voir ces petits oiseaux (oui oui ils sont considérés comme des oiseaux) marcher en canard. Nous avons eu de la chance, ce sont les manchots les plus rares au monde. La nuit a été pluvieuse et très venteuse. Nous passons la matinée à ne rien faire à cause du mauvais temps. Puis nous prenons direction Dunedin en début d’après midi.

 

De Dunedin à Te Anau, du 21 au 22 mars

 

Le soir, nous partons sur la péninsule de Otago, on y voit quelques Royal Albatros qui nichent au bout de la péninsule. Ces oiseaux sont assez impressionnants par leur envergure.  

A la tombée du jour, nous essayons de voir les tous petits manchots bleus, tout juste 20 à 30 cm, mais en vain, certains on réussit tout juste à distinguer quelques formes, nous on a rien vu, dommage. Mais vu qu’ils ne sortent que lorsque la nuit est tombée, nous avions très peu de chance de pouvoir les distinguer finalement.

Le lendemain, nous visitons Dunedin, son jardin botanique, et son musée. Puis nous faisons route vers Nugget Point, très joli relief découpé, nous avons vu un manchot aux yeux jaunes sortir de l’eau, nous croyions au début que c’était un canard (un canard en mer, c’est peu probable!), vu la position qu’il avait dans l’eau. Nous allons ensuite voir les forêts pétrifiées à la tombée de la nuit à Curio Bay. On se demandait bien à quoi ça pouvait ressembler, en fait il s’agit de forêts qui on été ensevelies il y a très longtemps, apparemment par la coulée de boue surgissant après une éruption d’un volcan tout près. Du coup le silice provenant du volcan a pétrifié les arbres assez rapidement. Ce sont maintenant des fossiles d’arbres.

PHOTO ARBRES FOSSILISES

La nuit a encore été pluvieuse et venteuse. C’est toujours pénible pour plier la tente, on essaie d’attendre qu’elle sèche un minimum quand même. Le matin, on tente de voir les dauphins Hector, les plus rares du monde, mais en vain, il fait vraiment trop mauvais et froid, on décide de partir. On voit juste un gros lion de mer sortir de l’eau.

 

Fiordland, du 22 au 23 mars

 

Direction Fiordland, on apprend que la route pour le plus connu des fiords, Milford Sound est fermée à cause des intempéries de la veille. On verra dans 2 jours si on peut y aller, on espère bien. On veut faire également Doubtful Sound, paraît-il magnifique, mais le prix lui aussi est magnifique : 275 $ par personne pour l’excursion, et sans le repas! Là, on va devoir se limiter quand-même, mais on décide de voir au moins le début des fiords sur le lac. Nous faisons une petite croisière jusqu’à la centrale hydro-électrique souterraine de Manapouri, la plus importante du pays.

PHOTO CROISIERE

Nous allons au point de vue du Doubtful Sound, qui est complètement bouché par la brume, dommage. Retour sous la pluie (pour changer). La route de Milford Sound sera encore fermée demain, et ils ne sont pas sûrs qu’elle rouvre après-demain, donc nous décidons de partir, vraiment dommage de rater peut-être la plus belle partie de l’île Sud, mais nous ne pouvons attendre et perdre plusieurs jours pour rien. Nous retrouverons peut-être des paysages similaires au Sud du Chili.

 

Route vers des glaciers, du 24 au 25 mars

 

Direction Queenstown, une ville au bord du lac Wakatipu, entourée par des chaines de montagnes, stations de ski, et offrant toutes sortes d’activités à sensation, à des prix à sensations… Aucun charme pour nous, juste une succession d’hébergements, de restos et d’agences de tourisme. Nous ne faisons que traverser la ville, et en partant nous prenons un jeune auto-stoppeur américain qui va dans la même direction que nous. Discussion sympa avec lui. Nous passons par une route magnifique, nous passons entre 2 lacs entourés de montagnes aux sommets enneigés et pris dans les nuages. Beaux paysages. Du côté de la mer, au bord d’une plage il y a pleins de galets provenant du glacier Fox, qui est non loin de là, avec les noms de ceux qui les ont laissés là en souvenir de leur visite au glacier, assez surprenant, mais marrant.

PHOTO PLAGE GALETS

C’est le début des mouches de sable, moment que nous redoutions, on nous a raconté bien trop souvent que ces mouches sont particulièrement mangeuses d’hommes, on en a marre de ces bestioles bizarres! Mais finalement nous réussissons à les éviter au maximum en ne nous attardant pas trop sur la côte Ouest où se réfugient toutes ces petites bêtes qui font pleins de boutons qui grattent un max. Nous trouvons un petit camping sympa pour essuyer une nouvelle nuit pluvieuse. Le lendemain, la propriétaire du camping a du avoir pitié de nous en nous voyant faire sécher notre tente sous l’avancée d‘un bungalow, elle nous a gentiment prêté des chiffons pour tenter d’essuyer un peu la tente. Nous avions eu la mauvaise idée de poser la tente sous des arbres, pensant être à l’abri du vent, du coup le matin pour l’enlever, pas de pluie pendant quelques minutes, mais les grosses gouttes tombant des arbres nous ont bien embêté. Nous allons enfin voir les fameux glaciers. Nous nous arrêtons en premier au glacier Fox. Mauvaise surprise, il est fermé à cause du mauvais temps, ils sont en train de refaire le sentier que la rivière a submergé. Nous avons juste un aperçu de loin du glacier. On a vraiment la poisse ici… Heureusement le deuxième glacier est ouvert, nous avons pu nous en approcher, sous la pluie, on commence à avoir l’habitude.

PHOTO GLACIER

 

Kaikoura, du 26 au 27 mars

 

Puis nous prenons la direction de Kaikoura, sur la côte Est de l’île Sud, lieu où il est possible de voir les baleines cachalot toute l’année, et occasionnellement d’autres tels que les orques, ou encore des dauphins. Nous réservons un tour pour l’après midi, car ils nous ont prévenu que le lendemain le temps ne serait pas trop favorable, et aujourd’hui, exceptionnellement nous avons un peu de soleil. Donc nous décidons d’y aller directement. Sur place, mauvaise surprise, tout est annulé pour cause de trop fort vent. Décidément, pas de chance. Nous reportons au lendemain matin l’excursion, en croisant les doigts pour que le temps ne soit pas trop mauvais. Nous dormons en bord de mer, et profitons d’un magnifique lever de soleil, si si on a réussi à se lever tôt, c’est rare ici, faut dire qu’avec le temps ça ne donne pas envie de se lever trop tôt en général. PHOTO LEVER DE SOLEIL

C’est bon, nous partons pour trois bonnes heures de bateau, à la recherche des baleines. Hop, une otarie à fourrure qui fait quelques sauts dans l’eau, puis regarde le bateau d’un air interrogatif, c’est marrant… puis quelques albatros nous divertissent pendant notre attente entre les creux de la mer. Plusieurs essais pour voir les baleines, nous scrutons attentivement l’horizon à leur recherche, en espérant ne pas les louper si elles sortent, pourvu qu’on soit du bon coté du bateau… Mais à chaque pause nous retournons à nos sièges, pas de baleine en vue. Dernier arrêt, baleine à proximité. Nous attendons impatiemment qu’elle veuille bien remonter, mais malheureusement, un appel au micro nous annonce qu’il va falloir rentrer, l’heure tourne. Snif snif! Pas de chance encore, l’île sud de la Nouvelle Zelande ne veut pas nous dévoiler ses charmes et ses secrets! Nous avions quand même 95% de chance de les voir dans le secteur, on commence à croire qu’on a la poisse ici… On a le choix entre refaire un tour (sachant que les tours de l’après midi sont presque à coup sûr annulés à cause du vent), ou se faire rembourser à 80%, ce que nous ferons. Nous serons confortés dans notre idée de ne pas refaire l’excursion par un des employés qui nous dit que la veille tous ont pu voir des baleines, mais pendant la nuit il y a eu beaucoup de bateau de pêche dans la zone qui ont fait fuir les baleines vers le Nord à cause de leurs sonars qui émettent trop de bruit dans l’eau. Nous réservons le ferry pour aller sur l’île Nord pour demain. La plupart des touristes préfèrent l’île Sud pour les paysages et la vie sauvage, mais peut-être que le côté volcanique de l’île Nord nous attirera plus, nous allons découvrir cela dès demain soir. Il est vrai que le temps ne nous a peut-être pas permis d’apprécier à sa juste valeur l’île Sud, espérons que nous n’apporterons pas le mauvais temps avec nous! Nous avons quand même pu apprécier la beauté des lacs de glacier, les manchots aux yeux jaunes, les paysages montagnards et quelques belles villes coloniales.

 

Ile Nord, du 28 au 29 mars

 

Les guides de voyages des offices de tourisme d’ici décrivent la « croisière » en ferry entre les deux îles comme la plus belle croisière au monde… Hum hum! Ils n’ont pas du beaucoup voyager… Ce n’est pas que c’était moche, mais vraiment il y a mieux. La traversée de la péninsule se fait assez vite, et rien de vraiment exceptionnel. Nous arrivons enfin à Wellington, la capitale du pays. On nous avait dit qu’il n’y avait rien de spécial à voir ici, nous filons donc plus haut vers le Nord. Petit arrêt sympa aux gorges de la rivière Manawatu, avec balade dans les forêts qui l’entourent. Puis nous prenons la direction du parc national Tongariro, où Vincent se balade pendant l’après midi, pendant que moi je reste au camping mission lessive et mise à jour du carnet de route entre autres, car mes genoux ne me permettront certainement pas d’endurer les 900 mètres de dénivelé. Après avoir passé une dizaine de jours sous la pluie où nous n’avons pas beaucoup marché et fait tant de voiture, ils ont un peu mal. Il parait que c’est un des plus beaux treks de Nouvelle Zelande, dommage, mais je verrai les photos et vivrai ça à travers les yeux de Vincent quand il rentrera. PHOTO VOLCANS

Je vais le chercher en fin d’après midi, pensant le retrouver épuisé, mais ce ne fut pas le cas. Il a pourtant fait le circuit en moins de 6 heures, avec un détour sur le volcan (conseillé de faire en 3 heures!), la balade se fait normalement en 8 heures! Il a fait des photos magnifiques et m’encourage à y aller le lendemain. Mais j’ai toujours mal aux genoux, et de toute façon le lendemain le temps n’est pas au rendez-vous, et ça ne sert à rien d’y aller si là haut tout est dans les nuages.

Nous prenons la direction de Rotorua, et en profitons pour emmener avec nous deux auto stoppeurs qui auraient pu attendre très longtemps au bord de la route vu qu’il n’y a presque personne qui passe dans cette direction ce jour là. On les déposera en route car nous n’avons pas prévu de rester à Rotorua cette nuit. Mais pas de chance, sur la route il n’y avait qu’un seul camping avant Rotorua, où nous ne nous sommes pas arrêtés car il était un peu cher. Donc nous avons du continuer notre chemin, mais c’est assez difficile de trouver un camping pas trop cher ou non complet dans cette zone, il se fait tard, nous tournons en rond. Nous nous installons finalement 7 km plus loin de la ville dans une cabine, ça va nous faire du bien. Le lendemain, en prévision: visite de la ville, du parc avec ses sources d’eau chaude thermale (vincent en profite pour y tremper ses petons). Puis visite du village maori avec vue sur les geysers, assez sympa, malheureusement nous n’avons pas pu suivre la visite guidée car le guide avait vraiment un gros accent impossible à comprendre! Le lendemain, nous allons au parc de Waiotapu. C’est un parc magnifique, avec un geyser qui fonctionne tous les matins à 10h15... Vous devez penser « bizarre, il marche tous les jours à la même heure?!», non ce n’est pas bizarre, en fait ce n’est pas complètement naturel: ils jettent quelques savons dans le geyser, assez rapidement une réaction chimique créée par le savon fait sortir de la mousse, et s’ensuit un grand jet d’eau pendant quelques heures. Même si ce phénomène n’est pas naturel c’est très chouette à voir. En fait ce geyser fonctionne naturellement tous les 48 à 72 heures, il faut un peu de chance pour le voir dans ces moments là! Nous continuons notre balade dans le parc volcanique. Nous commençons la visite en sens inverse, histoire d’avoir moins de monde autour de nous. Nous tombons directement sur un petit lac vert fluo! Quelle étonnement! On ne pensait pas que ça pouvait exister, mais si! En fait il est rempli d’arsenic présent dans le sol, ce qui lui donne cette couleur étrange.

PHOTO LAC VERT

Le reste du parc est tout aussi impressionant, difficile de le décrire avec des mots, voyez plutôt quelques photos.

PHOTO PARC

Maintenant, direction Waitomo pour voir les si célèbres colonies de vers luisants. Nous nous dirigeons à la tombée de la nuit vers un pont naturel que des amis nous ont conseillé, parait-il qu’il y aurait des tas de vers luisants, nous allons voir ça. Ca y est, nous sommes enfin sur place, nous nous approchons lentement, éteignons nos frontales de temps à autre pour tenter de voir ces petits êtres. Puis soudainement, c’est magnifique, il y a des milliers de vers luisants de partout, c’est génial! Malheureusement les photos ne rendent pas trop, mais pour imaginer à quoi ça ressemble, il suffit de fermer les yeux et de faire comme si vous étiez tout près d’un ciel très noir garni de milliers d’étoiles, c’est assez magique! Juste avant de partir du camping les propriétaires nous avaient presque convaincus de faire un tour dans les fameuses grottes remplies de vers luisants, mais maintenant que nous en avons eu plein les yeux, c’est suffisant! Surtout que nous n’étions que quelques uns sur le site, contre plusieurs dizaines de personnes dans les grottes, le choix est vite fait.

Le matin, nous nous rendons compte que nous avons un pneu crevé, la poisse, on a roulé sur un clou! Pas de chance avec les pneus, entre l’Australie (avec un pneu qui se dégonflait) et ici, ça commence à bien faire! Nous partons le faire réparer auprès d’un centre agrée par l’agence de location, du coup on ne paiera rien. Nous prenons direction Coromandel, un peu plus dans le Nord, on nous avait dit que c’était très beau. A mi-chemin on se rend compte que nous avons oublié notre chargeur de pile avec nos piles au camping… la haine! On fait demi tour… On s’arrêtera finalement un peu avant la péninsule de Coromandel, vu que nous avons perdu beaucoup de temps aujourd’hui. Tout le monde nous avait dit qu’il faisait toujours beau à Coromandel, pas de chance aujourd’hui il y a beaucoup d’averses. Nous allons voir Cathedral Arche, un rocher qui s’est effondré en bord de mer et ressemble à une arche, puis nous voulions voir la plage qui à marée basse a une source d’eau chaude, mais il y avait beaucoup trop de monde, nous faisons demi tour. C’est la fin, nous nous rapprochons de Auckland pour prendre notre avion demain pour Santiago du Chili. Nous allons remonter le temps en arrivant au Chili, nous partons lundi après midi de Auckland, et arrivons lundi midi au Chili, après 12 heures d’avion! Sacré décalage horaire! Enfin on arrive épuisés, n’ayant quasiment pas dormi pendant le vol. Ah qu’est-ce que ça fait plaisir d’entendre et de parler l’espagnol! Mais ça ne durera pas, nous prenons l’avion un peu plus tôt que prévu pour rentrer en France demain midi.

 

Ca y est l’aventure est finie, finalement c’est passé super vite, on a du mal à croire que nous rentrons déjà! En tout cas un gros merci à tous ceux qui nous ont suivi dans nos péripéties, qui ont eu la patience de lire tout ce que nous avons écrit et de regarder nos nombreuses photos! Merci à tous ceux que nous avons rencontré pendant notre voyage et qui l’ont aidé à le rendre encore plus passionnant!

 

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 23:24
CHAPITRE 25 - La Nouvelle-Calédonie

"Ca, c'est la montagne N'Ga (262m), la plus haute du monde, 304 km." Parole d'un ancien!


Nouméa, du 7 au 9 Mars

      Ca y est, nous survolons un des lagons de la Nouvelle Calédonie, les couleurs sont superbes! 0047.Lagons vus depuis l'avion - Noumea Surprise, nous voyons au loin un paysage escarpé, des montagnes. C’est vrai que quand nous avions planifié de s’arrêter à la Nouvelle Calédonie, nous pensions juste faire un arrêt sur des plages, donc on s’était dit qu’un semaine serait largement suffisante. Mais en fait petit à petit nous découvrons qu’il y a pleins de choses à faire et à voir ici, nous n’aurons pas le temps de tout voir, dommage! Dommage surtout que l’île soit à l’autre bout de la terre pour nous les français! A notre arrivée, Vincent me dit en blaguant: « ah tu vas avoir un collier de fleurs! », ce qui me fait bien rire, je lui réponds que nous ne sommes pas dans un film! Mais finalement sa blague se révèle être vraie, juste après le passage en douane, une dame distribue à toutes les femmes un collier de fleurs! On hallucine!   
   Nous arrivons en début d’après midi dans un centre ville désert, le samedi après midi et le dimanche sont sacrés en Nouvelle Calédonie, mais nous ne le savions pas! Repas au Mc Do par obligation car tout est fermé et on meurt de faim. Un conseil: ne pas arriver le week-end en Nouvelle Calédonie, ou vous vous demanderez ce que vous faites ici! Quelques zonards dans les rues donnent une ambiance pas très sécurisée… Le soir nous assistons à une coucher de soleil magnifique sur la Baie des Citrons, un des plus beaux que nous ayons vus jusqu’ici. 0043.Coucher de soleil sur la baie des citrons - Noumea Le lendemain nous partons à la visite de l’ile aux Canard, de ses coraux et poissons. Petit tour sur la toute petite île, le premier sentiment qui nous vient est une petite déception, pas de belle plage, nous marchons sur des coraux morts tout autour de l’île. Nous allons quand même nous rafraichir dans l’eau. Puis Vincent va faire un tour du coté du sentier aquatique, et revient en disant: « il faut absolument louer des palmes, masques et tubas! ». C’est-ce que nous ferons, et nous partons à la découverte de son massif de corail. Il se révèle franchement assez impressionnant, couleurs très vives, vert, bleu, violet, jaune… Il est vraiment magnifique, on ne s’ennuie pas dans l’eau, toujours quelque chose à voir. Nous voyons aussi pas mal de poissons très beaux. Nous repartons finalement très contents de notre journée. Nous passons la nuit suivante chez des Couchsurfeurs, avec un petit diner sympa avec des amis à eux.
   Le lendemain, nous louons une voiture (meilleur moyen pour se déplacer ici) et partons au parc de la rivière bleue. Nous faisons une partie en voiture, puis continuons avec un minibus. Le panorama se révèle magnifique, il y a un contraste de couleurs assez impressionnant (rivière bleue, forêt verte, montagnes et collines rouges, arbres morts gris…). 0034.Parc de la Riviere Bleue - Nvelle Caledonie Nous faisons quelques petites randonnées avant de repartir avec le minibus. Les couleurs cet après midi sont encore plus intenses, on ne peut s’empêcher de faire encore pleins de photos! 0037.Parc de la Riviere Bleue - Nvelle Caledonie Ce parc est vraiment magnifique. Et nous avons aussi pu observer plusieurs cagous, oiseaux emblèmes de l’île, qui ne volent pas, comme le Dodo de la Réunion, qui ne sont pas encore éteints ici, mais en danger. Le soir, nous prenons un petit cours de salsa dans une boite sur pilotis et allons au resto avec les couchsurfeurs.
Le lendemain matin, nous nous réveillons très tôt (4h45) pour rejoindre l’arrêt de bus le plus proche, car nous avons un départ matinal en bateau pour l’île des Pins. Plusieurs personnes durant notre voyage nous avaient conseillé d’aller sur cette île, nous suivons donc leur conseil.
 
Ile des Pins, du 9 au 13 mars

   Nous allons à pied jusqu’à chez l’habitant chez qui nous avons pris une chambre pendant notre séjour ici. C’était le meilleur compromis prix pour éviter le camping (car nous allons camper pendant encore 3 semaines en Nouvelle Zélande, donc on peut se faire plaisir quand même!) et les hôtels hors de prix (allant jusqu’à plus de 800 euros la nuit!). En route nous ne pouvons nous empêcher de nous arrêter plusieurs fois pour prendre des photos, car nous sommes admiratifs devant ces superbes plages de sable super fin comme de la farine et d’un bleu turquoise presque parfait! Puis, nos bagages déposés, nous décidons de monter sur le Pic N’Ga réputé pour avoir une vue magnifique sur l’ile et ses lagons bleus et turquoises. 0026.Vue de l'ile des Pins depuis le Mont N'Ga Et sa réputation est bien réelle! Nous en profitons également pour faire une petite baignade au coucher du soleil dans la baie de Kuto, peut-être la plus belle plage de l’île. Le lendemain, nous allons faire du snorkeling sur la baie de Ouameo, nous voyons quelques coraux éparpillés, et finissons sous la pluie, mais bon nous sommes déjà dans l’eau, ce n’est pas grave! Le soir nous dînons chez l’habitant, au menu poisson perroquet et riz coco, c’était très bon. Marrant de voir ce poisson qui a vraiment la tête qui ressemble au bec d’un perroquet. Nous avons de la chance, nous avons de gentils voisins de chambre. Le troisième jour, au menu: pirogue et snorkeling dans une piscine naturelle. Le paysage est superbe, les poissons et les coraux le sont aussi. Nous avions amené du pain avec nous, dans l’eau les poissons paraissent affamés, se réunissent par dizaines autour de nous, c’est génial! Certains essaient de nous manger les doigts en même temps! Cette impression d’être dans une piscine, avec cette eau si transparente à plusieurs mètres de profondeur, est indescriptible. Ce décalage entre l’eau turquoise transparente et au-dessus les pins si verts et le ciel bleu, c’est simplement magique! Et ce n’est pas tout les jours que l’on arrive à toucher des « némos », ou poissons clowns. Et les voir défendre leurs anémones était vraiment drôle. Nous n’oublierons jamais ce moment, ces si nombreux poissons vus pour la première fois, ces coraux magnifiques, ces bénitiers énormes et de toutes les couleurs (violet, vert, bleu).0021.Piscine naturelle de la baie d'Oro - Ile des Pins Petite anecdote: le monsieur assez âgé qui nous a conduit en pirogue à voile à la piscine naturelle nous a bien fait sourire. Il a affirmé très sérieusement que le pic N’Ga (262m!) était la plus haute montagne au monde, on voit que certains ne sont jamais sortis de leur île… « ça, c’est la montagne N’Ga, la plus haute du monde, 304 km ». Nous n’allions pas remettre toute son existence en cause! Le soir, nous dînons de nouveau chez l’habitant avec escargots (spécialité de l’île) et tortue (c’est leur bœuf ici!). Ce fut une première pour Vincent qui n’avait jamais gouté de tortue, et ça lui a b
0007.Baie de Kuto - Ile des Pins - Nvelle Caledonieien plu, la preuve il finit toujours les plats! Le dernier jour, Vincent fait un peu de snorkeling sur la baie de Kanumera pour voir une dernière fois les petits Némos dans leurs anémones, et nous nous offrons un petit resto au bord de l’eau, pour profiter encore des bons poissons de l’île, avec une vue magnifique sur la baie de Kuto.  Ce n’était pas prévu, mais notre excursion sur un atoll (avec dégustation de langouste et poissons pêchés le matin même) n’a pas pu avoir lieu (dommage!!) à cause du fort vent en dehors du lagon, donc on se fait plaisir ici. Puis nous remontons sur le bateau. Nous avons plus de chance que ceux qui sont arrivés le matin même, plus de la moitié des passagers étaient malades à cause de la forte houle. Les locaux ont même donné un petit surnom à l’un des bateaux qui s’appelle le Bético, ils l’appellent le Vomico! De retour à Nouméa, direction l’auberge de jeunesse pour repartir le lendemain midi.
Une semaine c’est trop court en Nouvelle Calédonie, si on avait su on serait restés plus longtemps, il y a trop de choses à voir! Mais le porte-monnaie n’aurait pas pu suivre…

0005.Baie de Kanumera - Ile des Pins - Nvelle Caledonie
 

 



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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 09:05
CHAPITRE 24
Partie II : L'Est Australien

 

Ceduna du 7 au 8 février

   Quelques kilomètres avant Ceduna, nous passons le contrôle de frontière d’Etat, où fruits, légumes, végétaux sont interdits pour ne pas importer d’un côté ou de l’autre des espèces d’insectes non présentes. Une fois ce poste franchi, nous arrivons enfin dans un semblant de civilisation! Une petite bourgade, où nous trouvons ce dont nous avons besoin.
   Nous nous installons dans un camping low cost un peu glauque, mais ça ira bien pour la nuit. J’en profite pour tenter de réparer le matelas gonflable qui a rendu l’âme juste la nuit précédente. Nous avons déjà passé une nuit sans lui, nous n’espérons pas plus… Pour l’anecdote, nous avions croisé la veille un couple de français nous contant que leur matelas, ainsi que celui de plusieurs de leurs amis, n’avait tenu qu’un mois, au mieux deux. Et le soir même, le notre se perce! Pour nous, ça aura tout juste fait 18 jours! Nos espoirs d’une bonne nuit s’envolent après deux heures, la réparation n’a pas été complète, et une micro fuite subsiste…
   Le lendemain, nous souhaitons réparer une nouvelle fois le matelas, mais après être passé au magasin de camping nous trouvons deux matelas mousse de 5 cm d’épaisseur, qui se roulent. Le choix est fait, nous les achetons car tôt ou tard le matelas aurait à nouveau percé… Puis nous nous dirigeons à Smoky Bay et Streaky Bay, où nous passerons la nuit suivante.

Streaky Bay et Sceale  Bay, du 9 au 12 février

   La nuit suivante en bord de route fut excellente! Nos matelas sont parfaits, et nous gagnons une place considérable dans la tente. Et oui, nous passons de 25 cm à 5 cm d’épaisseur, nous avons presque l’impression d’avoir changé de tente!
0124.Chez une benevole qui recueille des WombatsPuis nous nous trouvons un camping du bush, sur une plage avec abri et douche de plage. Un petit coin de tranquillité et de paradis. Nous rencontrons plusieurs couples français et nous passons la paisible journée en leur compagnie. Nous échangeons quelques impressions, et leur conseillons d’aller voir une ferme de wombat à Ceduna.  Il s’agit d’une bénévole qui récupère les animaux blessés, ou bébés seuls le long des routes (quand la mère kangourou se fait écraser par exemple, il arrive que son bébé dans sa poche soit blessé ou indemne). Elle nous aura apprit plein de choses sur ces curieuses bêtes, montré des bébés wombat de tout juste quelques semaines, et pleins d’autres animaux, comme un petit wallaby ou un possum. Ca aura été très enrichissant.
   Nous nous baignons également dans une eau chaude pour se rafraichir des 44°C toujours présents! Nous voulons rester au moins deux nuits, mais un rangers nous avertit que le site ferme le lendemain, pour diverses raisons. 0125.Petit dej - Perlubie Beach Streaky Bay C’est bien dommage, car l’endroit était vraiment reposant et sympathique. Bref, nous devons quitter les lieux le lendemain, et nous nous installons à Sceale Bay, un villag perdu à une vingtaine de kilomètres de Streaky Bay, où la moitié des propriétés est à vendre, et où nous peinons à voir au moins un habitant dans la rue!
   Il pleut à torrent le lendemain matin, ce qui nous contraint à rester une nuit de plus, dans une ambiance village fantôme, dans un petit bout du monde. Petite mésaventure lors de la douche dans ce camping du bush, j’essaie de me laver les cheveux, et l’eau ne dilue quasiment pas le savon, je m’en mord les doigts. Je me retrouve en effet avec du savon plein les cheveux, impossible à rincer… Effet gel à fixation rapide intense, couleur blanche! Plusieurs tentatives de rinçage de cheveux en faisant l’autruche dans notre seau d’eau potable chaude ni changeront rien. Seules solutions: soit attendre le prochain camping citadin avec vraie douche dans quelques jours, ou bien me raser la tête. Verdict dans quelques jours. 0129.Cheveux plein de savon impossible a rincer Franchement, on se demande comment ça peut être possible.

Gawler Ranges du 12 au 14 février

   Le parc national, situé à environ 150 km de Sceale Bay , est fermé jusqu’au 13 au soir. Mais nous décidons de nous y rendre, après avoir observé quelques lions de mer sur la baie. On campera à proximité avant de le visiter, près de Tcharkuldu Hill, un curieux massif granitique planté au milieu d’interminables plaines jaunâtres. Des rochers de forme ovale, tels des œufs de dinosaures géants, formant par endroit des abris creusés par l’érosion du vent et de l’eau, sont posés par-ci par-là, comme des sculptures abstraites qu’aurait façonné un artiste fou. Les animaux y font leurs nids d’après les innombrables traces laissées par leurs soins. Nous admirons quelques minutes ce tableau contemporain naturel, couleurs changeantes au coucher du soleil, avant de passer une nuit à l’écart de tout.
0136.Sculpture de rocher abstraite - Tcharkuldu Hill
   Le lendemain, nous allons à seulement quelques kilomètres de là, à Pildappa Rock, pour nous installer. C’est un autre massif de granite, concurrent d’Eden Rock, que l’eau et le vent ont lissé, formant par endroits des espèces de vagues, où le rouge et l’ocre dominent. L’écoulement de l’eau et la mousse nuancent la palette de couleurs. Tout autour du rocher, surgissant lui aussi de nulle part, court un petit muret, ancien système permettant de capter l’eau qui s’écoule naturellement des pentes dans des réservoirs. Système simple et efficace, dans une région sèche, où le manque d’eau est très présent. Demain, c’est le 14 février, nous pouvons enfin aller voir le parc naturel, du moins un morceau, où d’autres formations surprenantes nous attendent. Bon en fait en Australie, le pays est tellement plat qu’ils donnent des noms au moindre rocher surgissant des plaines, et en font des attractions touristiques, même si parfois ça n
0141.Organ Pipes - Gawler Ranges’en vaut pas le coup. Le matin, nous sommes réveillés par des bruits de pas autour de nous. En fait nous nous étions réveillés une heure plus tôt pour aller au parc, mais c’était trop tôt, en voyant qu’il faisait encore nuit nous nous sommes rendormis. Les bruits de pas, il s’agissait en fait d’un couple venu photographier le lever du soleil. Ils sont pire que Vincent, en une heure ils ont dû prendre plusieurs centaines de photos! De vrais passionnés de la photo, mais on n’aimerait pas être à leur place pour les trier. Nous voilà au parc tant attendu de Vincent. Nous prenons une piste pour aller voir  Organ Pipes. Cette piste est réservée au 4x4, mais nous nous aventurons quand même, bien que un peu stressés pour la voiture de location. Mais il suffit d’aller lentement pour éviter les gros trous et les cailloux. Nous voulions faire cette partie à pied, mais 20 km aller-retour sous ce cagnard aurait été un peu dur. Une fois sur place, nous apprécions ces formations géologiques assez spéciales, difficiles à décrire, voici donc une photo.  C’était un long détour pour voir ça, mais c’était chouette. Maintenant c’en est fini des arrêts cailloux, on a eu notre dose! Direction Port Augusta maintenant.

De Port Augusta à Adelaide, du 15 au 23 février

   Nos trois jours d’arrêt à Port Augusta n’ont rien de particulier, si ce n’est nos deux premières nuits dans un vrai lit depuis notre arrivée en Australie. Nous sommes restés dans un camping qui avait des bungalows à prix très compétitif, certainement le seul que nous croiserons ainsi, donc nous en avons profité. Que du bonheur, nous sommes de moins en moins exigeants, juste un lit au milieu d’une pièce nous rend heureux! Il faut dire qu’après un mois de camping ça fait vraiment du bien. Pour internet, nous n’avons pas de chance, entre le débit du Mc Do qui est super lent (mais c’est toujours mieux que rien! Bien que uniquement 2 Mc Do croisés sur 4000 km!), ou le réseau de la bibliothèque publique qui est gratuit (cool!), mais qui ne permet pas de se connecter plus d’une heure, nous allons avoir du mal à mettre notre blog à jour. Même les cartes internet sont super chères et sont limitées à un
0144.Paysage pres de Port Augustacertain débit, par exemple après 33 MG utilisés c’est fini. Nous verrons plus tard pour notre blog, désolés pour les aficionados! Après 3 jours, nous partons direction Adelaide, où nous avons finalement décider de passer pour voir des koalas. Il y a plusieurs parcs d’animaux apparemment assez sympas. Le soir nous passons par des paysages encore inconnus, il y a des montagnes! Enfin nous parlons un peu trop vite, il s’agit seulement de collines, ressemblant à des dunes pétrifiées, mais qu’est-ce que c’est bon de voir des paysages escarpés!  Nos montagnes nous manquent… Nous arrivons à la tombée de la nuit dans un camping. Nous nous dirigeons à la cuisine pour préparer notre diner, et là… Vincent rentre tranquillement, mais moi je reste à l’écart, pétrifiée devant une énorme araignée noire posée sur la fenêtre. Elle est à l’intérieur, il vaut mieux éviter de la faire bouger, je prends sur moi, sur mon arachnophobie, et arrive à rentrer. Je demande quand même à Vincent de vérifier partout (chaises, table..) qu’il n’y ait pas d’autres monstres de ce type! Sans exagérer, elle avoisinait les 10 cm de diamètres avec les pattes. Le lendemain matin, nous nous dirigeons vers Alligator Gorge, pas très loin de là. Journée tranquille, petite balade dans les gorges, teintées de rouge, où nous apercevons de loin un euro, une sorte de kangourou.

Melrose du 18 au 20 février


   L’après midi, nous nous installons dans un petit village tranquille, Melrose. Ca y est, on commence à ruiner les sardines de notre tente sur ces sols hyper durs. Les tentes légères c’est super bien, mais les accessoires légers c’est autre chose. Il va falloir investir d’ici peu. Petite après midi tranquille, petite bouteille de blanc pour l’apéro.
   Le lendemain, nous nous baladons dans les collines avoisinantes pour découvrir un point de vue sur Melrose, ainsi que sur d’anciennes mines de cuivre où quelques kangourous trouvent refuge, abrités de la chaleur. En effet, ces mines sont maintenant que de simples trous plus ou moins profonds. Nous avons eu de le chance de pouvoir approcher de très très près un kangourou, tout en étant méfiants, car il pouvait être dangereux. Nous avons pu voir quelques groupes de kangourous. L’après midi, c’est tennis, puis le soir, c’est restaurant pour déguster un bon steak de kangourou autour d’un petit verre de rouge. Nous nous étions promis de faire au moins une fois un restaurant, voilà chose faite. Nous partons le lendemain avec un peu de regrets, nous étions quand même bien ici, mais il faut continuer la route. Nous traversons la ville d’Eucla, réputée pour ses vins, il faut dire qu’on ne compte plus tous les viticulteurs croisés sur la route. Il fallait bien qu’on en teste au moins deux, et qu’on reparte avec une bouteille de grenache Shiraz, délicieusement fruitée. Le soir, nous nous posons dans une vraie ville, Adelaide.

Adelaide et les environs, du 21 au 23 février

   Rien de spécial, hormis la visite du zoo que nous attendions avec impatience pour pouvoir découvrir des espèces natives que nous ne pouvons pas voir durant notre passage, surtout les reptiles de fou. Parait-il que ce zoo est assez réputé en Australie. Ben… Pas de quoi casser 3 pattes à un canard. En fait, il y a plus d’espèces étrangères que nationales, du coup rien de vraiment exceptionnel. Nous sommes bien déçus de l’espace reptile, même sur la route nous avons croisé beaucoup plus de reptiles australiens. C’est le premier vrai zoo de notre périple, et ce sera le dernier. Nous préférons voir les espèces en milieu sauvage. Ca fait toujours mal au cœur de voir ces animaux con
0152.Koala dans nos bras - Gorge Wildlife Parkfinés dans de petits espaces, tels que les deux pandas, nouvelle attraction dans un environnement qui ne correspond pas à leur habitat naturel. On les avait vus en Chine, dans un parc spécialisé pour leur sauvegarde, dans un environnement très humide avec beaucoup de bambous et de végétation. Ici, les pauvres sont surtout au soleil, sur des pierres, et très peu de végétation. Nous repartons sans avoir vu ce que nous recherchions, snif (surtout pour le prix…).
   Sur la route pour Adelaide, nous avons fait un stop dans un parc animalier assez sympa. Nous ne pensions pas pouvoir marcher parmi les kangourous et les wallabies, pouvoir les toucher, c’était très sympa. En prime, nous avons pu prendre un koala dans nos bras, génial! Nous nous sommes fait attaqués par deux oies australiennes assez agressives gardant apparemment leur territoire (en fait le banc!). 0159.Avec les kangourous - Gorge Wildlife Park
   Adelaide est une ville agréable, assez verte, où il y a de bonnes balades à pied ou à vélo à faire, et nous en avons profité. En partant, nous décidons de faire une dernière halte dans un sanctuaire animalier, une zone protégée où les animaux sont en liberté. Nous y passons pratiquement toute la journée, à explorer, patienter, observer, et avoir le plaisir de découvrir un koala et un ornithorynque (petit mammifère si particulier au bec de canard, à la fourrure aussi dense que l‘ours polaire, aux pattes palmées, et pondant des œufs) un vrai mystère de la nature très difficile à observer. Mais avec un peu de patience et de calme, nous avons eu cette chance.  On a aussi assisté à une présentation d’animaux. Par malchance pour Delphine le commencement était une énorme araignée qui mue lorsqu’elle grandit. Elle a préféré prendre le serpent sur elle. On aura appris pas mal de choses sur ces animaux. C’était vraiment chouette de devoir chercher ces animaux et de les voir dans la nature en liberté, beaucoup plus sympa que le zoo et en plus gratuit (juste payant pour la présentation des animaux).  0164.Ornithorinque empaille - Warrawong Park


De Adelaide aux Blue Mountains du 25 au 28 février

  
Conduite plutôt monotone, avec une jolie vue des plaines arrosées au loin par de gros nuages noirs tout en apercevant le ciel bleu autour, sensation bizarre, impression que des tornades vont descendre du ciel. Atmosphère silencieuse et lourde, minie tempête de poussière rouge assez impressionnante, colorant tout l’horizon. Nous traversons de belles terres ocre rouge sur fond d’arbres verts. 0174.Plaine rouge dans le New South WalesLe soir, nous faisons du camping sauvage près d’une rivière, et une fois sous la tente, un bourdonnement se fait entendre, pareil à celui d’une ruche, nous nous demandons ce que cela peut être. Puis finalement nous apercevons en allumant nos frontales une nuée de moustiques volant entre la tente faite en moustiquaire et le double toit. Mauvaise nuit en perspective, pourvu qu’on n’ai pas envie de se lever dans le noir pour aller faire un pissou. Il ne faut surtout pas toucher la tente sous risque de se faire dévorer, Vincent en a fait l’expérience avec son genou. Le matin, nous ne pensions plus les voir, mais toujours le même bourdonnement, nous comptons plus de 80 moustiques posés sagement sur la moustiquaire (c’est vrai nous avons compté!), prêts à bondir sur leurs proies, c’est-à-dire nous! Nous arrivons à en tuer quelques uns. Que faire, qui sort en premier?!!! Je convaincs Vincent (étant plus légèrement habillée que lui), il sort pendant que je referme rapidement la moustiquaire. Il me ramène un pantalon et ma veste, et nous plions le campement en moins de 5 minutes, mais sans échapper à quelques piqures. Ah vraiment pas de chance en Australie, entre les moustiques et les mouches…

Blue Mountains du 1er au 3 mars


Nous prenons direction Blue Mountains. Ces montagnes sont appelées ainsi, car à certains moments de la journée elles paraissent bleue, à cause notamment de ses arbres à gomme.
Le premier soir nous avons un aperçu des montagnes en arrivant à Grose Valley. Puis nous arrivons sous un temps très couvert à l’hôtel. Le camping était complet, et c’était une bonne chose, vu le temps et le froid ça n’aurait pas été très agréable. Le lendemain, il pleut toute la journé
0182.Three Sisters - Blue Mountainse, nous n’avons rien fait à part apprécié notre chambre chauffée (petit chauffage, et surtout nous avons découvert qu’il y avait une couverture chauffante!). Que nous avons eu de la chance de tomber sur cette promo de 2 nuits payées avec la troisième gratuite. Cela ne pouvait pas mieux tomber vu le temps qu’il fait! Le troisième jour, nous nous baladons sous un temps un peu plus clément pour avoir quelques points de vue sur la vallée et voir les Three Sisters, formation rocheuse très connue, avec la légende aborigène qui l’accompagne: trois sœurs amoureuses de trois guerriers dont leur mariage était interdit ce sont faites ensorcelées et transformées en 3 rochers, et n’ont jamais pu revenir à la vie car le sorcier est mort avant. Voilà pour le résumé. Le lendemain, nous nous approchons de Sydney pour faire une halte lavage de voiture à fond avant de la rendre (entre le sable et le mois et demi passé dans la voiture, elle est dans un état déplorable!).

Sydney du 4 au 7 mars

Nous rendons la voiture de location après un problème avec un hôtel réservé sur internet qui en fait n’existait pas, il s’agissait de personnes louant au black sans être enregistrées en tant que commerce légal. Pas de chance pour elles, n’arrivant pas à trouver où ils étaient (aucune boite au lettres ni nom à la première adresse qu’ils nous avaient donné, et la deuxième adresse introuvable), nous décidons de garer la voiture, et aller voir à pied, et juste à coté il y a la mairie. Nous en profitons pour aller leur demander où est l’hôtel. Ils ne le trouvent pas dans leurs enregistrements, et contactent la personne en question. Dommage pour ce faux hôtel, il ne fallait juste pas qu’on tombe à cet endroit!! Du coup, les dames de la mairie nous déconseillent d’y aller, et c’est-ce que nous ferons, nous ne voulons pas avoir de problème après avoir soulevé un tel lièvre! Ils feront une enquête par la suite. Nous prévenons aussi le site internet qui nous remboursera notre avance avec toutes leurs excuses (c’était dans leur intérêt). Le deuxième jour, nous ne faisons rien de particulier car il pleut toute la journée. Nous en profitons pour mettre à jour notre blog et écrire ces quelques lignes. Le jour suivant, nous décidons de visiter un peu la ville. Nous partons au parc botanique et allons voir l’opéra de Sydney.

0186.Opera de Sydney

Nous sommes impressionnés de voir autant de chauve souris renard à tête grise suspendues aux arbres! Elles pèsent jusqu’à 1 kilo et mesurent jusqu’à 1,5 mètres d’envergure. Nous les avions vu voler à la tombée de la nuit au-dessus des buildings, ce qui nous paraissait étrange, maintenant nous comprenons d’où elles viennent. Toujours surprenant de voir une telle colonie au milieu de la ville. 0184.Chauve souris renard a tete grise - Sydney C’est aussi marrant de voir des gens se marier au milieu du parc, apparemment pratique assez courante ici, nous avons l’impression d’être dans un film américain à l’eau de rose.
  
   Dernier jour, ça y est, nous partons enfin, non pas que l’Australie ne nous ai pas plu, mais les distances à parcourir pour voir des choses intéressantes et changer de décors sont assez impressionnantes, et nous pensons nous faire plus plaisir par la suite. Cela ne nous aura pas empêché d’apprécier la faune unique de l’île, ainsi que des plages et des paysages que nous n’avions pas encore rencontrés jusqu’alors. Dommage que le pays soit si jeune et qu’il n’y ait pas d’architecture ou de culture particulière. Nous avons l’impression que la culture aborigène est juste utilisée pour vendre à des prix injustifiés leur art. On se demande d’ailleurs si cet art n’est pas apparu avec le tourisme… Il est impossible d’approcher la culture aborigène de près car les réserves sont interdites d’accès (en même temps ça les protège), et le peu d’aborigènes croisés dans les villes ne paraissent pas très intégrés. On nous a dit à plusieurs reprises qu’il y a une forte ségrégation dans le monde du travail à leur encontre, rien n’est fait pour les intégrer réellement, bien qu’ils aient l’air d’avoir essayé auparavant, mais nous ne rentrerons pas plus dans les détails, ceci est un autre débat.
   Nous nous levons très tôt pour aller à l’aéroport, après une nuit entre les odeurs de pétards et la musique à fond de la chambre voisine. Vive les hôtels backpackers à Sydney, du moins sa clientèle! Nous nous réjouissons d’avance de devoir y retourner une nuit après la Nouvelle Calédonie…
  
Pour finir en beauté trois petites anecdotes:
- prenez une voie rapide de 3 voies qui grimpe, mettez un camion sur la voie de gauche, un autre sur la voie de droite, et laisser péniblement passer les voitures au milieu pour désengorger un bouchon déjà bien présent à la sortie d’une grande ville. Vraisemblablement ils n’ont pas tout à fait le même code de la route que nous…
- cours de prononciation: essayez de prononcer Mc Donald, Post Office et Camping à l’australienne… Pourtant tout le monde comprend facilement l’accent français, mais pas en Australie apparemment… Allez un petit essai: Maaaaac Donald, Poooost office, Caaammping! Au bout de plusieurs minutes, ils devraient vous comprendre.
- balade avec son chien: nouvelle mode, aller promener son chien autour d’un stade. Banal… mais le faire courir tout en faisant plusieurs tours de stade en voiture, ça c’est moins banal… vive le sport!



  





  


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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 08:08
CHAPITRE 24
Partie I : L'Ouest Australien
"Personne n'est plus sourd que celui qui ne veut pas entendre" Proverbe australien

Perth, du 15 au 19 janvier

   A l’aéroport, nous passons la douane pour déclarer un paquet de gâteaux, puis le douanier nous pose une question, on le fait répéter, mais rien à faire on ne comprend rien! L’accent australien, ça va être dur! Heureusement, on s’est douté qu’il devait nous demander si nous avions autre chose à déclarer, donc on lui a répondu que non. Une fois n’est pas coutume, nous prenons le taxi pour rejoindre notre destination, cela nous reviendrai plus cher de prendre un bus et un train. Nous arrivons chez James et Rebecca, que nous ne connaissons pas encore, vers 6h30 du matin! Heureusement ce sont des lève tôt, du coup ils étaient déjà prêts à nous accueillir. Et pour notre premier petit déj australien, nous avons droit à des baguettes (nous parlons bien sûr du pain!), bien chaudes, ça fait toujours du bien de manger du bon pain. Mais attention en Australie, baguette ne veut pas toujours dire bon pain, il faut se fournir au bon endroit, et nos hôtes sont connaisseurs, car grands amateurs du pain français. Nous faisons connaissance avec eux tranquillement avant que James parte travailler. Nous encore de la chance, nous sommes tombés sur des personnes adorables, vive Couchsurfing pour faire de superbes rencontres! Ils sont bio, végétariens et écolos, ça ne peut nous faire que du bien. Ils parlent aussi le français et l’espagnol, nos conversations seront un peu trilingues, tant mieux, tout le monde révise et apprend. Nos quelques jours avec eux furent très sympas. Pique-nique au bord de l’eau, baignade, coucher de soleil sur l’océan, balade avec vue sur Perth de nuit, visite de Perth et de Fremantle, visite d’un sous-marin de la seconde guerre mondiale, repas français aux chandelles( fait pas nos soins) avec vin australien (très bon, merci James et Rebecca!), cours de danse(cha-cha, valse…pendant lequel Vincent m’a réduit le pied en bouillie, ou plutôt en sang!). Voici un échantillon de ce que nous avons fait, avec aussi découverte de nouveaux styles musicaux, car ils aiment beaucoup la musique, et sont aussi des musiciens. 0002.Vue de Perth de nuit
   Pendant ces quelques jours, nous étions aussi à la recherche d’une voiture à acheter, mais après réflexion, nous ne restons pas assez longtemps pour acheter et revendre (et trop de paperasses pour seulement 1 mois ½ ), donc nous décidons de louer. Un peu galère quand même, vu que nous ne faisons qu’un aller à Sydney peu de compagnies acceptent, et si c’est le cas demandent une taxe très élevée pour un aller. Nous aurions bien voulu louer un van, mais malheureusement le prix est trop élevé pour nous (on est en haute saison touristique), on commence à sentir la fin du voyage niveau finance! Nous trouvons notre bonheur à Perth, nous avons de la chance une voiture arrive le lendemain de Sydney, donc ils cherchent à la ramener là bas. Ils nous indiquent une taxe très élevée (1400 $ australiens, soit plus de 900 euros), qu’ils finiront par enlever, c’était dans leur intérêt. Nous prenons la route, tristes de quitter nos nouveaux amis. Ah oui, on a oublié de préciser que nous avons acheté un matelas gonflable ainsi qu’une pompe à pied pour le gonfler, car nous allons beaucoup camper. Nous allons devoir nous organiser, car nous ne pouvons pas conduire la nuit, nous ne sommes pas assurés à cause des animaux sauvages très nombreux (entre autre les kangourous). Nous prenons direction Bunbury, à environ 190 km d’ici. Finalement, la première nuit nous plantons notre tente sur une aire de repos (le camping sauvage est très courant en Australie, il suffit juste d’être un peu discret et de partir tôt le matin). Je n’étais pas très rassurée, mais de toute façon impossible de dormir dans la voiture, il faisait vraiment trop chaud, et il y avait trop de mouches et moustiques prêts à rentrer dès la moindre ouverture des fenêtres.

Bunbury, le 20 janvier
 
   Nous passons dans de somptueux paysages, alliant le vert puissant des arbres au jaune sec des herbes, le bleu turquoise de l’Océan Indien au sable blanc des plages immenses (qui n’ont par ailleurs rien à envier aux plages de l’Ile Maurice toutes riquiqui!). Nous sommes enchantés par ce que nous voyons autour de nous, et ce n’est que le début. A notre arr0014.Dauphins a Bunbury Dolphin Discovery Centerivée à Bunbury, nous nous dirigeons directement au Dolphin Discovery Center, où nous prenons tranquillement notre petit déjeuner à l’extérieur, vue sur la plage, en attendant que le centre ouvre. Ce centre sur les dauphins n’a qu’une vocation bénévole, aucun profit n’est réalisé, tous les fonds vont à la protection des dauphins qui vivent dans la baie, et nous espérons en croiser quelques uns. A l’entrée, on nous envoie directement sur la plage, et là, au bout de quelques minutes seulement, nous avons la chance d’apercevoir des dauphins!  Nous nous avançons dans l’eau en faisant 2 rangs, et avons le privilège de voir nager les dauphins juste devant nos yeux, à peine à 50 cm de nous. Quel bonheur! Nous en profitons plus d’une heure lorsqu’ils décideront de disparaitre au loin pour une petite sieste. Puis petite balade en ville, sur les dunes et le long de la plage de l’autre coté de la baie. Le soir, nous trouvons un petit coin pique-nique dans une foret, où nous installons notre tente. Pas facile de trouver un endroit sauvage où l’on a le droit de camper.   

Geographe Bay du 21 au 23 janvier


   
   Direction Bussulton, réputé pour avoir les plus belles plages de la côte Ouest. Arrivés sur place, nous nous rendons compte qu’ils n’exagèrent pas en disant cela. 0022.Plage de BusseltonUne plage immense (comme d’habitude!), avec la plus grande jetée en bois de l’Est australien, et au bout un observatoire sous-marin, malheureusement fermé pour quelques mois, Vincent est triste. Nous suivons la côte de Geographe Bay pour admirer les plages et se laisser aller. Petite pause au musée des aborigènes pour tester des lances aborigènes et le fameux boomerang australien.  Nous ne le savions pas le boomerang était utilisé pour chasser entre autres le kangourou. Celui-ci était plus lourd qu’un boomerang de jeu afin de casser les pattes du kangourou. Ils lançaient également le boomerang lorsque les canards ou oiseaux s’envolaient, et ils en tuaient ainsi une dizaine minimum à chaque coup. Le musée était assez intéressant, et donnait quelques informations sur la manière dont les aborigènes ont été repoussés dans les terres et en partie exterminés par les colons anglais.

Margaret River, du 23 au 24 janvier

  Puis nous arrivons dans la région du vin, Margaret River. Nous ne comptons plus le nombre de viticulteurs croisées sur notre route. Promis, on s’y arrêtera pour gouter quelques échantillons. Une chose est sûre, les propriétés sont bien entretenues, avec étang et fontaines. Dans la ville des Margaret River, Vincent se décide à prendre un cours de surf. Moi je prendrai les photos, les sports d’eau ne sont pas trop pour moi. Ah j’oubliais, nous voyons nos premiers kangourous dans les prés à la tombée de la nuit! On est rassurés, on avait peur de ne pas en voir et d’être obligés d’aller ans un zoo. Puis nous avons fait une balade très sympa dans la forêt, environ une quinzaine de kilomètres. Nous dormons pour la deuxième fois dans la voiture car il n’y avait pas de possibilité de faire du camping sauvage. Nous avons vu des panneaux « interdiction de camper », et l’amende peut être assez salée. Heureusement que nous avons une grande voiture et que les sièges s’inclinent à fond.
   Ca y est, le grand jour est arrivé pour la leçon de surf de Vincent. Après quelques exercices sur la plage, le voilà dans l’eau, et moi je le mitraille avec l’appareil photo, ah, je rigole bien!
0038.Cours de surf de Vincent - Margaret River
Il réussit quand même à prendre quelques vagues et à se dresser sur sa planche! Enfin il passera surtout le temps à se manger les vagues! Après 1h45, résultat: il sort de l’eau complètement lessivé, avec une crampe au mollet. La balade de plus d0042.Nous testons le vin australien - Margaret Rivere 15 km la veille n’était pas idéale avant de faire du surf! Une chose est sûre, après 1h45 de machine à laver, il est propre! Vers 13h, nous reprenons la route en quête d’un endroit pour déjeuner et là, devant nous, une « winery » (= producteur de vin = donc dégustation oblige!). Même après 2 heures de surf Vincent veut déguster quelques cépages locaux: Merlot, Shiraz, Cabernet Sauvignon rouge et blanc et bien d’autres. Delphine reconnait un accent français chez le proprio, et même après 35 ans en Australie, on reconnait encore le français. Nous discutons un peu tout en faisant la dégustation de quelques échantillons, dont 2 vins exceptionnels d’une dizaine d’années. Nous avons de la chance, il nous offre la dégustation.  Les vins australiens sont délicieux, nous ne nous arrêterons pas que là! Nous repartons, et arrivons à Augusta, la pointe Sud où se réunissent l’océan Indien et l’océan du Sud, cap tant redouté par les marins.

Augusta, le 24 janvier

   Nous testons un « fish and chips » pour midi, c’est-à-dire filet de poisson frit accompagné de frites maison. C’est un plat typique assez répandu sur la côte. C’est très bon et très gras! Nous admirons non loin le phare Leeuwin. Nous reprenons la route pour aller dans un camping avec douches que nous avons repéré sur la carte. Une fois sur place, le camping est presque plein et il n’y a qu’une pauvre douche extérieure qui ne nous donne pas envie. 13$ pour cela, ça nous parait un peu excessif. Un kilomètre plus loin, nous trouvons un lieu tranquille pour passer la nuit. Nous décidons de nous laver au seau et à l’eau froide. Le plus dur, c’est le vent, mais au moins ça apprend à faire des économies d’eau, petite douche, rapide mais efficace! Au moment de planter la tente, impossible, le sol est trop dur. Que faire? La solution est dans l’expérience scout de Vincent. Nous partons à la recherche de pierres et morceaux de bois et je tombe à quelques pas de là sur un cimetière d’ossement de kangourous! Est-ce les aborigènes qui auraient laissé le lieu tel quel?! Nous ne le saurons pas, mais ce n’est pas très rassurant… Un peu de bricole et la tente est fin prête. Nous dinons dans la voiture, il fait nuit et il y a trop de moustiques dehors.

Pemberton, du 25 au 26 janvier

   Le lendemain matin, nous ne trainons pas et filons direction Pemberton, où nous nous installons dans un camping du bush, c’est-à-dire dans un parc naturel, avec seulement des toilettes, et la possibilité de faire du feu, avec mise à disposition du bois. Petite balade l’après midi dans les forêts de Karri du coin (c’est une variété d’eucalyptus géant qui peut atteindre 90 mètres). Nous nous sentons tout petits face à ces géants. Le soir Vincent est content de pouvoir faire un feu et de cuisiner au feu de bois0049.Fete nationale, Pemberton quelques repas d’avance. Nous passons la soirée avec un anglais installé à Perth depuis très longtemps. Il nous donnera pas mal de conseils pour la suite, notamment concernant le Nullarbor, une route que nous allons emprunter un peu plus tard et qui traverse 1200 km de désert, sans rien à part quelques stations d’essence où le prix serait à environ 2$ (contre 1,30 en moyenne ici). Il nous conseille d’avoir quelques jours de nourriture et pas mal d’eau en cas de panne, car presque personne ne passe par là. On tiendra compte de ses conseils. Le lendemain, c’est la fête nationale (qui commémore l’arrivée des premiers colons en Australie). La commune offre le petit déjeuner, nous allons en profiter. C’est assez marrant de voir le patriotisme australien: la plupart ont des tee-shirt, chapeaux et drapeaux australiens, discours précédé de l’hymne national, vantant le pays qui serait le meilleur du 0045.Arbre Karri 61 m Gloucester Tree - Pembertonmonde!  Ca nous fait penser au patriotisme des Etats-Unis avec les drapeaux sur les voitures et dans les maisons. On retrouve d’ailleurs ce patriotisme dans divers produits de consommation courante où il est bien précisé « fièrement produit/fabriqué en Australie ». On peut considérer ça comme un bien pour le pays qui fait travailler ses habitants, et n’importe pas de tout et n’importe quoi comme dans certain autres pays… Petite balade à pied pour digérer les hot dog du petit déj’, direction Gloucester Tree, un arbre Karri de 61 mètres de haut, où nous pouvons grimper avec une échelle faites de tiges entourant le tronc.  Il existe d’autres arbres comme celui-ci, utilisés pour surveiller les feux de forêt. Sujets au vertige, s’abstenir, même les premiers mètres ne sont pas rassurant pour Vincent (moi je reste les pieds sur terre!). Vue imprenable d’en haut parait-il, et fier d’être monté jusqu’au sommet. Nous allons voir un deuxième arbre du même style culminant à 75 mètres. Nous voyons des enfants y grimper, ils doivent avoir tout juste 5 ans, avec le père derrière, inconscience selon nous, car les gosses peuvent très facilement passer à travers les barreaux (tout comme les adultes), un accident est si vite arrivé.

Vallée des Géants, le 27 janvier

   En fin d’après midi, nous arrivons à Walpole, près de la vallée des Géants, que nous explorerons demain. Nous squattons une douche de plage, puis nous allons voir le Red Tingle Tree Giant, un arbre de près de 18 mètres de circonférence. Nous retrouvons les mêmes spécificités que les Séquoias géants de Californie: besoin d’incendies pour se développer pour tuer toute la petite végétation. C’est assez impressionnant d’être au milieu d’un tronc percé par le feu, et qui peut loger une voiture! Là on se sent vraiment petits. Ce sont des Red Tingle, variété d’arbre qui ne pousse que dans la région. Nous dormons sur place. Le matin, nous nous rendons à la vallée des Géants, parc national où des passerelles culminant à 40 mètres ont été installées. De cette manière, Delphine a un point de vue de ce que j’ai pu voir perché sur les Karri! Nous apercevons par chance un quokka, petit marsupial d’Australie. Nous quittons le parc national, rassasiés d’arbres géants, et gagnons Albany. 0051.Red Tingle Giant Tree - Walpole

Albany, du 28 au 29 janvier

   Là, Delphine a vraiment besoin d’un camping, et moi par la même occasion. Huit nuits de camping sauvage, c’est déjà pas mal. Nous aurions bien aimé un petit hôtel backpaker, mais 30$ par personne en dortoir, aïe aïe aïe! Pour l’hôtel, n’en parlons même pas… Douches chaudes, toaster, bouilloire, cuisinière, frigo, électricité (pour les piles et le pc): que du bonheur! On a l’impression d’être dans un grand hôtel! Cuisine et lessive en perspective. Camping oblige, le repas du soir sera composé de brochettes de kangourou, pommes de terre à l’eau, fromage frais et petite bouteille de Shiraz. On est français, on ne changera pas! Première pour Vincent: le kangourou est très bon, il va falloir essayer le steak! Après une nuit douce et reposante, quoique les espèces de corbeaux font toujours un bruit bizarre, comme des cris de bébé ou de singe, à 5h du matin. Nous en profitons pour faire un petit tour au Mc Do du coin. Ce n’est pas pour les hamburgers, mais pour la connexion internet gratuite. L’après midi, nous visitons le fameux musée des baleines, situé dans une ancienne usine de traitement des baleines pêchées pour faire de l’huile, poudre ou autres. La pêche à la baleine a été interdite en 1977, l’entreprise a fermé ses portes, et est transformée maintenant en un immense musée explicatif sur la pêche à la baleine. Très intéressant, mais il l’aurait été encore plus si nous parlions couramment anglais! Nous visitons un baleinier, découvrons avec effroi les harpons servant à tuer les baleines, et visionnons quelques horribles images de pêches sanglantes. N’évoquons pas les scies géantes de plus de 2 mètres, et les couteaux scalpels immenses… Le plus impressionnant restera le nez à nez avec le squelette d’une baleine bleue de 22 mètres! 0059.Squelette de baleine bleue de 22 m - Albany Dire qu’il est possible qu’elles atteignent 35 mètres! Et on dit que les dinosaures ont disparus… Pour finir cette journée en beauté, nous admirons un pont de roches naturelles creusé dans les falaises, suspendu au-dessus de l’océan. Puis nous rattaquons nos campings sauvages, mais cette fois-ci  dans une zone autorisée par la ville d’Albany. Nous passons une journée paisible au bord d’une très belle baie, et on en profite pour se baigner un peu. La finesse du sable blanc de Two People Bay est inimaginable. Nous admirons les vagues bleues pastels se jeter sur ce sable si fin, et le bruit des vagues nous berce. On sauterait bien dans l’eau, en l’imaginant à 30°C, mais c’est l’océan, elle est fraîche! Le soir, nous rencontrons 3 allemands avec lesquels nous passons la soirée autour d’une bière locale. Ils sont vraiment gentils et nous donnent 2 fourchettes, en fer, elles nous seront bien utiles! Nous passons la matinée suivante en leur compagnie, prenons le déjeuner, et reprenons la route. Delphine avait repéré un lieu sympa d’après une photo dans un guide, et nous décidons donc de faire un détour jusqu’à Hyden.

Hyden, du 30 au 31 janvier

   Nous nous perdons sur les pistes non goudronnées, raccourci que nous pensions facile. Mais après avoir questionné une habitante qui vit dans le coin avec aucun voisin, nous trouvons notre chemin, puis la route principale goudronnée. Le paysage sur la route est superbe, mélange de champs d’herbe jaune qui se perdent à l’infini, et d’arbustes verts parsemés par ci par là. 0070.Outback entre Albany et Hyden Nous croisons également quelques lacs salés desséchés, amplifiant les contrastes de couleurs, et nous rappelant un peu le salar d’Uyuni en Bolivie. Après plusieurs heures de route quasi déserte, où le nombre de voitures croisées se comptent sur les dix doigts, nous décidons de nous poser dans un village que l’on dirait fantôme! Tous les villages que nous avons traversés semblent ainsi déserts, inhabités. Les rues principales sont jonchées de part et d’autres de quelques échoppes fermées que l’on dirait désaffectées, et pas une voiture ni même un habitant ne sillonnent les rues. Ca fait presque froid dans le dos… Nous dormons dans la voiture, n’ayant pas trouvé de lieu adéquat. De toute manière le vent est trop fort pour passer une nuit confortable sous la tente.
   Le lendemain, nous nous rendons à Wave Rock, près d’Hyden pour contempler comme le nom du parc l’indique une vague de pierre! C’est en fait une formation granitique que l’érosion et le vent ont façonné en une immense vague figée de 15 mètres, avec un superbe dégradé de couleurs ocres. 0078.Surf sur Rock Wave - Hyden Nous imaginons quelques surfeurs déjantés sur des vagues de cette taille, un truc de psychopathe! Nous marchons dans le parc à la découverte d’autres petites vagues et rochers creux surprenants, le tout avec une vue des environs, perchés sur le massif de granit. Le détour dans les terres, pour ainsi dire, valait vraiment le coup. Nous sommes comblés! Même quelques petits lézards du désert se laisseront photographier. Juste quelques (ou plutôt beaucoup de) mouches nous importuneront pendant le déjeuner et la balade. Ah ces mouches, une vraie plaie en Australie! Nous n’avons pas encore acheté de protection pour le visage, mais ça ne devrait pas tarder! On n’arrive même plus à se faire des bisous sans avoir une mouche entre nous!      Nous nous arrêtons à Lake King en milieu d’après midi, et là, surprise: douches et toilettes publiques nickels à disposition. Nous en profitons pleinement pour nous laver, faire une peu de lessive, préparer le repas du soir(enfin nous finissons nos pauvres dernières réserves, car nous n’avions pas pensé qu’en week end tout les magasins des villages sont fermés) sur l’aire de repos attenante et recharger nos piles fatiguées. Là, nous rencontrons un couple de français fraichement débarqués depuis un petit mois pour un périple d’une année, à la recherche aussi d’une douche, l’éternelle recherche des backpakers en Australie! Ils nous offrent 2 assiettes au passage. Si ça continue, on finira notre voyage en Australie tout équipés! Car quelques jours plus tard, je récupère un allume-gaz qu’un voisin campeur nous donnera gentiment après nous l’avoir prêté, car notre briquet est quasi vide. Une seconde nuit dans la voiture s’amorce, car elle n’est pas si inconfortable que ça cette compact! Nous calfeutrons les fenêtres avec nos serviettes, le paréo, les housses de sac, et entamons une paisible nuit. Mais une bonne heure après, une voiture débarque, frappe à la porte, puis repart voyant que nous ne sortons pas. Ce sont deux australiens bourrés qui réveillent aussi le couple de français qui dormait dans leur van… Ils repartent finalement après avoir plié un arbuste, cassé un de leur phare et fait plusieurs burns. Nous tentons de nous rendormir, mais quelques minutes après les voilà à nouveau. On craint pour la voiture. Ils sont déjà rentrés dans un arbre, on n’aimerait pas qu’ils nous rentrent dedans. Puis quelques coups de klaxons pour embêter tout le monde à 23h30, et ils repartent à nouveau. On se dit que s’ils reviennent encore une fois, on bouge. Mais ils ne reviendront plus. On se rendormira péniblement après tout cela. C’est vrai que dans le coin à part picoler y’a pas grand chose à faire, mais ceci n’excuse pas tout. L’alcool est un gros problème en Australie.

Esperance, du 1er au 3 février


   Le lendemain nous prenons la direction d’Esperance pour quelques jours sur les plages réputées les plus belles d’Australie. Nos Couchsurfeurs si gentils de Perth nous avaient donné des noms de baies et avaient appelé une amie à eux habitant là bas. Nous prenons des informations au Tourist Center, puis allons chez Catherine, leur amie. Elle nous offre gentiment un verre, puis nous parlons un peu. Puis en fin d’après midi, nous nous installons dans un camping en ville. Pour le redire une fois, c’est un plaisir d’avoir un confort moins sommaire. Nous passerons 3 jours dans les environs, et découvrons des baies à couper le souffle. Difficile de décrire le dégradé de bleus splendides et les criques de sable fin, formant d’immenses plages désertes, un paysage de carte postale, digne d’une pub de Costa Croisière ou Club Med! 0096.Lucky Bay - Cape le Grand C’est sûr, les plus belles plages d’Australie, et de notre périple par la même occasion sont bien ici! Un immense plaisir pour les yeux, comme le petit tour au cinéma pour apprécier les superbes images en 3D d’Avatar. Nous verrons aussi un lion de mer, le fameux Sa0085.Contemplation de West Beach - Esperancemmy d’Esperance, mi apprivoisé, et disant « bonjour » tout les jours sur la plage. Mais 3 français rencontrés plus tard nous apprendrons la triste nouvelle: le vrai Sammy a été découpé au couteau il y a quelques mois par une bande de jeunes ivrognes australiens. Ils nous apprendrons aussi que certains ont fait du golf avec des pingouins (à la place des balles), ce lieu a du coup été fermé et protégé… tristes histoires… Espérons à Esperance que le lion de mer que nous avons vu ne finira pas de la même manière.
   Avant de quitter les environs, nous faisons un tour au parc naturel Cape le Grand pour voir Lucky Bay, une des plus belles baies australiennes. Je nage quelques minutes à la baie d’à côté, tout aussi magique, avant de nous diriger vers Norseman, étape suivante avant la fameuse Nullarbor Road, une traversée d’environ 1200 kilomètres.

Norseman et Nullarbor Road, du 4 au 7 février

   Norseman, dernière étape avant Nullarbor Road, est un village composé comme beaucoup d’autres d’une seule route principale, et quelques petits commerces. Nous complétons nos vivres et faisons le plein de la voiture, avant les prochaines stations essence à coût prohibitif. Aussi nous faisons une petite balade sur une colline qui surplombe Norseman, nous passons devant une mine d’or et autres minéraux. Norseman est un village qui a été crée grâce à l’exploitation de l’or, et c’est vrai qu’à part ça on se demande bien ce qu’ils font ici! Nous prenons les route en début d’après midi, ça y est nous sommes enfin sur cette fameuse route, le Nullarbor, qui fait tellement peur à tant de backpakers! C’est vrai qu’avec tout ces vieux vans de 20 ans et plus, on comprend que c’est un peu flippant de traverser 1200 km dans le désert. Quelques stations essence faisant aussi office de motel et caravan park se suivent, enfin tous les 150 à 200 km. Et souvent les assurances dépannage ne fonctionnent pas si l’on est à plus de 200 km du prochain garage, or les 1200 km sont sans garage… A priori pour nous, tout devrait bien se passer, la voiture de location est quasi neuve. Bon, le paysage est désertique, mais pas comme on pourrait le sous entendre. Quelques arbres par-ci par-là, et beaucoup de buissons. Nous découvrons tout au long d’une ligne droite sans fin quelques chef-d’œuvre d’art abstrait, ou plutôt d’arbres abstraits! Oh un arbre à casquettes! 0111.Arbre a chaussures - Nullarbor Road Quelques kilomètres plus loin, tiens un arbre à chaussures, ou encore à soutien-gorge ou poubelles(balai, bouteilles, plastiques…) , une façon originale et mystérieuse d’étaler les poubelles. Nous ne comprenons pas trop, mais à 40°C sur une route droite, ça nous divertit quelques instants. Le soleil se couche de plus en plus tôt. A 18h30 il fait nuit, et en regardant la carte on s’aperçoit que nous aurons deux changements d’heure, deux fois +45 minutes. Plus on s’avance et plus on est envahis de mouches… Quelle plaie ces mouches, ça gâche les vacances, et pas que les nôtres, on est tous d’accord avec ça! Mais grâce à ces mouches et aux nombreux taons, nous arrivons à plier notre tente en 5 minutes! Mais bon, on préférerait s’en passer. Impossible de manger dehors tranquilles, on est obligés de squatter la voiture. Au fur et à mesure que nous avançons, il fait de plus en plus chaud. Dimanche, 8h00, 33°C, 8H35, 36°C. Nous traversons la plus longue ligne droite d’Australie, 146,6 km. Il est 9h00, plus que 68 km d’interminable ligne droite pour atteindre la prochaine station service, et accéder aux toilettes, et l’espoir de ne pas être harcelés par une bande de mouches agressives. Si si elles sont agressives en Australie! Elles rentrent dans les narines et les oreilles, vont se poser sur nos yeux, lunettes, ne nous laissent jamais en paix, c’est très désagréable. Si ce n’était que 3 mouches, mais là c’est plutôt 50 par personne. On les a même compter pour rigoler, 35 mouches juste posées sur le dos de Vincent. Nous espérons pouvoir aussi déjeuner, car ce matin nous n’avons pas pu nous en occuper, à cause de nos minuscules agresseurs volants! 0119.Paysage - Nullarbor Road
9h20, il fait 38°C, nous croisons un cycliste. Il lui reste environ 900 km avant de regagner Norseman, le prochain village. Vers 13h00, 44°C à l’ombre, 13H40, 45°C… sans commentaires. Nous avons juste de la chance d’avoir la clim, ceux d’à coté dans la station service n’ont pas cette chance, on les plaint. Parait-il qu’il vaut mieux rouler en fermant les fenêtre, même sans la clim, tellement l’air est chaud dehors. Nous avons aussi vu les dunes d’Eucla, a0108.Camion Road Train - Nullarbor Roadu bord de la mer, c’était bien chouette. Nous faisons un arrêt très bref sur les falaises, interrompus par une flopée de mouches. Pas grand-chose à voir sinon, à part des centaines de cadavres de kangourous écrasés sur la route, nous en sommes au point d’admirer les nuages pour essayer de reconnaitre des formes, à vous dire que cette route est très distrayante! Ah si, nous avons vu un kangourou traverser la route, et quelques aigles posés sur des arbres morts ou les cadavres parsemés sur la route. Dernier arrêt avant Ceduna, ville de sortie du Nullarbor. A la station essence nous nous rendons compte qu’il faut encore avancer l’heure d’une heure, heure d’été. Depuis l’année dernière, il y a l’heure d’été à rajouter de partout, sauf dans l’Etat Ouest Australien. Sinon concernant l’essence, la plus chère était dans toute la première partie, avec 1,71$ le litre, contre 1,58 ou encore 1,31$ vers la fin de la route. L’essence est moins chère en s’avançant vers l’Est australien. Nous croiserons aussi tout au long de cette quasi ligne droite de 1200 kilomètres plusieurs dizaines de camions road trains, ces fameux camions de 3 remorques, à 12 essieux, et pas moins de 46 roues!  Ils peuvent atteindre jusqu’à 36,5 mètres de long. Pour les doubler en toute sécurité, un kilomètre est fortement conseillé par tous. Et sur les routes non goudronnées(les pistes), il est carrément recommandé de s’arrêter pour les laisser passer!
0114.Dunes d'Eucla - Nullarbor Road
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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 07:51
CHAPITRE 23 : La Thaïlande
Partie III : de Bangkok à Kuala Lumpur (Malaisie)

   Nous voilà repartis pour la Thaïlande, pour une dizaine de jours, afin de rejoindre Kuala Lumpur le 14 janvier. Mumbai, Mumbai, le bel aéroport de Mumbai… C’est la 5ème fois que nous mettons les pieds dans cet aéroport. Pourquoi avons-nous toujours un problème ici… Après les gardes qui nous refusaient l’entrée lors de notre dernier passage ici, les services de contrôle nous taquinent à cause d’un tampon que nous n’avons pas mais dont nous n’avons pas besoin car nous sommes juste en transit. Nous voilà dans un restaurant à attendre notre vol, repoussé de 7 heures, enfin nous espérons que ce ne sera pas plus… Ah l’Inde, même en transit elle nous réserve de « belles » surprises! Nous allons tenter de somnoler quelques heures sur les banquettes de ce restaurant sans charme, entourés d’un parfum de tabac froid (c’est interdit de fumer mais bon…) et bercés, pour ainsi dire, de musiques indiennes aux timbres stridents! Attente-a-l-aeroport-de-Mumbai-pour-Bangkok--1-.JPG Après une nuit passée sur ces banquettes parmi d’autres voyageurs dans le même cas que nous, notre avion est enfin là! Nous n’y croyions plus, il avait encore été repoussé d’une heure. Du coup nous arrivons fin d’après midi à Bangkok, notre envie de prendre directement le train s’est envolée. Là, on a besoin d’un lit pour se reposer, et d’une douche pour se décrasser! Nous partirons demain pour Hua Hin, la ville du roi au Sud de Bangkok, afin de commencer à profiter des plages du pays. Nous amorçons doucement notre descente vers Kuala Lumpur et prévoyons de passer plusieurs jours sur du sable blanc. Mais finalement, après avoir rencontrés 2 français, nous décidons d’aller plus rapidement en Malaisie, parait-il qu’il y aurait des plages beaucoup plus belles et moins touristiques.
   Nous faisons quelques recherches sur internet sur ces fameuses petites îles paradisiaques de la côte Est, mais nous nous apercevons rapidement qu’en janvier le temps est mauvais, et près de la moitié des « resorts » et « guest house » sont carrément fermés jusqu’en mars, voire avril. Quelle déception… Mais ne nous démoralisons pas, il y a des dizaines d’îles sur la côte Ouest thaïlandaise, le tout est de choisir la bonne. Pour nous, ce serait plutôt une île paisible, loin de la foule touristique et de la fête « full moon » si connue ici.

Hua Hin, du 6 au 8 janvier


   Pour commencer, nous décidons de faire un petit arrêt à Hua Hin, la ville du roi, pour voir la plage et pour ne pas faire trop de trajet tout de suite. Nous sommes à peine remis du décalage horaire et des 10 heures de sieste sur les banquettes à Mumbai. 4 heures de train nous paraissent donc raisonnables! Nous arrivons début d’après midi, sous une chaleur écrasante, et un charmant hollandais, aux premiers abords, nous vente sa nouvelle guest house, pas encore dans les guides de voyage (car nouvelle, bien sûr!), et nous nous laissons charmer. Il est vrai que le piscine sur les photos nous fait bien envie sous cette température. Nous prenons le scooter avec lui et sa femme pour nous y rendre. Bon, la piscine est une piscinette, mais après tout ça ira bien! L’après-midi, nous ferons une petite sieste de 4 h! On n’est pas encore bien frais et dispo apparemment! On se lève juste à l’heure pour le dîner sur le marché de nuit et hop, de retour dans le lit! Le lendemain, nous nous réveillons avec quelques gros boutons (environ une pièce de 2 euros par bouton!) et nous les attribuons à de farouches moustiques assoiffés de sang frais! Ils sont voraces dans les environs! Pour la journée, vraiment rien de spécial, à par une marche le long de la plage. Le soir, rebelote au marché de nuit pour le dîner et notre lit, enfin! Ah oui, j’oubliais le barbotage dans la piscinette de l’hôtel! Nous installons soigneusement notre moustiquaire, car les boutons de la nuit précédente grattent toujours et nous font peur! Après quelques minutes de repos, nous nous retrouvons avec une ribambelle de nouveaux boutons. Ce n’est pas normal, la moustiquaire et bien en place, il y a autre chose… Nous inspectons tout le lit, entre deux séances de grattage, et découvrons avec stupeur un coupable: une espèce de gros pou qui nous suce le sang et ne se limite pas à une piqure. Nous abattons le coupable sans pitié et retournons à nos songes. Quelques heures plus tard, ça recommence… Nous trouvons une deuxième bébête. Elles sont trop petites pour la moustiquaire: grrrrr! Nous éliminons celle-ci et espérons désormais pouvoir dormir un peu tranquille. Mais les méchantes bébêtes en ont décidé autrement! A 5h30 du matin, avec plus de 60 piqures (sans exagération puisque nous avons compté sur un des deux bras de Delphine 25 boutons!) Nous réveillons la proprio, lui expliquons notre problème et nous lui demandons une autre chambre pour finir la nuit. Malheureusement, elle n’en a plus… Nous changeons les draps, et suspectons qu’elles viennent du tapis mural en contact avec le lit. Nous déplaçons le lit, mettons un peu de produit sur le bas du tapis, sans grande conviction, et essayons de nous rendormir. Nous nous réveillerons vers 11h, sans piqure supplémentaire. Ouf! A la sortie de la chambre, le propriétaire hollandais nous convoque, comme un rendez- vous sérieux, et demande aux hôtes qui sont dans le salon de bien vouloir quitter la pièce et commence à nous accuser. « Il n’y a jamais eu ceci dans mon hôtel, ce n’est pas de notre responsabilité, c’est vous qui avez amené ces bestioles du train, car le train est très sale… » Bla bla bla, il nous parle de sa réputation, mais on se demande ce qu’elle vient faire ici. Nous sommes dans une région tropicale, ce sont des choses qui peuvent arriver. On se demande même s’il ne va pas nous demander de l’argent pour traiter la chambre! Alors, nous avons soit le choix de rester une nuit de plus dans une autre chambre, soit réserver un bus de nuit avec l’agence de sa femme et laisser nos bagages à son hôtel l’après midi, soit dégager et là alors on ne peut plus laisser nos bagages chez lui, car ils seraient contagieux! Comme par hasard si on ne va pas dans son sens nos bagages ne sont plus les bienvenus, bizarre… Nous décidons de partir, un peu surpris par sa réaction et sa mauvaise hospitalité, à trop craindre pour sa réputation, qu’il va finalement détruire tout seul car nous n’allons pas conseiller d’aller chez lui! Nous quittons Hua Hin à 20h50, après avoir tué l’après midi au centre commercial, au frais. Nous voulions nous faire un ciné, mais la séance terminait un peu trop tard. Nous voilà dans le train pour y passer la nuit, nous nous installons confortablement, dans les draps du train d’un blanc immaculé, mais attention selon le propriétaire de l’hôtel de Hua Hin, c’est très sale le train, et nous risquons de tomber du lit car le conducteur du train conduit très mal! Ah la la! Qu’est-ce qu’on peut trouver comme argument débile pour vendre ses billets de bus, à un prix bien entendu plus élevé que le train. Il nous en a sorti des bonnes quand même ce bonhomme là. Le train est le meilleur moyen de transport pour voyager de nuit en Thaïlande. Le seul hic, c’est qu’ils mettent la clim en mode frigo (enfin tout comme les bus), même emmitouflés dans nos couvertures nous avions froid, et pas possible de se rejoindre pour se tenir chaud, les lits sont trop étroits.

Ko Libong, du 9 au 12 janvier

 0128.Ile Ko Libong  Une fois arrivés à Trang, après un tuc-tuc, un minivan, un petit bateau, deux motos-taxi (sans casque svp), nous voilà enfin installés dans notre bungalow au bord de l’eau transparente. La plage nous appartient presque, il n’y a quasiment personne, et elle est immense. Nous sommes contents d’avoir choisi cette ile. Petite appréhension concernant les petites bêtes de Hua Hin, on espère que ça ne vient pas de nos sacs. Mais finalement, à part une tuée sur notre moustiquaire (elle a du se mettre dessus dans la chambre à Hua Hin), rien de plus, ce qui prouve qu’elles venaient bien de l’hôtel et non de nos sacs… Nous y passerons 2 jours ½ , à nous prélasser sur la plage, à nous régaler au resto de l’hôtel ( crabes, poissons, crevettes…), et à nous détendre dans les hamacs et balançoires, tout en sirotant des bons jus de fruits frais bien glacés, quel rêve! L’avant dernier jour, nous rencontrons D
0125.Bernard l'hermite geant - Ile Ko Libongelphine et Pierre-Marie, deux nouveaux tour-du-mondistes. Nous avons échangé nos impressions sur la Thaïlande, et que ne fut pas notre surprise d’entendre qu’ils se sentent harcelés ici! C’est vrai que nous, après les différents pays traversés, surtout après avoir vu l’Inde, nous nous sentons comme chez nous en Thaïlande. Nous passons de bons moments avec eux, découvrons une énorme méduse morte assez impressionnante au bord de l’eau, puis trouvons aussi des énormes Bernard Lermite, enfin tout est énorme ici, nous avons aussi croisé un lézard d’environ 1 mètre, non ce n’est pas une blague! Seul petit hic, dommage que l’eau était presque trop chaude lol. Nous avons également assisté à 3 couchers de soleil magnifiques, comme sur une peinture japonaise où le soleil s’efface peu à peu dans un somptueux rouge. Nous quittons la petite île à 11h, avec le regret de ne pas pouvoir reprendre un plat de crabe au curry thaï comme nous avions prévu, car le bateau part plus tôt que prévu. Tout s’enchaine parfaitement après le bateau, minivan pour Trang, puis pour Hat Yai afin de repartir le lendemain matin pour Kuala Lumpur en Malaisie. Nous commençons à être impatients de mettre les pieds en Australie, après 4 mois ½ passé sur le continent asiatique.
0132.Coucher de soleil sur l'île Ko Libong

Kuala Lumpur, du 13 au 14 janvier


 0137.Tours Petronas - Kuala Lumpur  Après 8 bonnes heures de car, nous voilà arrivés à notre seul et court arrêt en Malaisie, juste pour prendre l’avion pour Perth, dans le Sud Ouest de l’Australie. Nous débarquons dans le quartier chinois, où nous retrouvons petits stands de nourriture, et géant marché de contrefaçons. L’heure n’est pas au shopping, mais à la recherche d’un hötel? Une fois n’est pas coutume, nous suivons un rabatteur, très las de notre journée. Il s’avérera être très gentil, toujours prêt à aider. Pour notre dernier jour en Asie, nous allons voir une dernière démesure asiatique: les 2 tours Petronas, 2 immenses buildings qui détenaient le record de hauteur avant la fameuse tour de Dubaï. Nous prenons l’avion le soir avec un low cost, c’est-à-dire pas de boissons, de repas, de sièges inclinables, de TV, de jeux, bref une nuit extra courte, inconfortable, mais nous arrivons à l’heure!
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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 07:47
POEME DES VOYAGEURS

Les sacs à dos sont prêts pour partir voyager
A la découverte du monde, de l’étranger.
Nos yeux juvéniles s’émerveillent de tout,
Et les images se bousculent devant nous.

Une agitation gagne peu à peu les cœurs,
Et les frissons parcourent lentement l’échine.
Les premiers jours semblent pareils à la lueur
D’un soleil levant sur la muraille de Chine.

Nos rétines distillent la palette d’un
Arc-en-ciel qu’une cascade dessine au loin.
Les montagnes, découpées par le vent fougueux,
Dressent un profond canyon dans cet horizon bleu.

Nos âmes palpitent au rythme fou des matins
Qui s’enchaînent sans un répit, bientôt certain…
Les jours passent un à un, tout comme les pays,
Et l’allure diminue, le pas s’alourdit.

L’engouement des débuts baisse une à une les armes,
La routine s’installe avec son lot de larmes.
Ne fermons pas les paupières devant ces choses
Nous entourant! Chassons notre regard morose.

Nous changeons de continent, quelques mois encore…
Les vagues défilent sur un sable cristal,
Leurs murmures accompagnent un souvenir final.
Nous rentrons la tête pleine de ces trésors!


Vincent, le 6 Février 2010, 21H51

0028.Castle Rock - Geographe Bay
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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 16:28
DESERT DE SEL

Assieds-toi et ouvre tes yeux sur ce salar,
Que le soleil dessine à la lueur du soir,

Liserais brillants qui s’illuminent, un miroir
De l’infini. Et peu à peu ce tableau d’art
Disparait. Cette immensité de blanc s’éteint
Laissant derrière elle un doux parfum de lointain.

Cette solitude est belle à celui qui sait
Reconnaître une des œuvres de l’Eternel,
Et ne vois pas dans cette peinture nouvelle
Un pâle sentiment d’inachevé qui plait.*

Assieds-toi et ouvre tes yeux sur ce salar,
Que le soleil dessine à la lueur du soir.

Il ne s’est pas formé tout seul d’un simple hasard,
Et il ne reflète pas ce que tu veux croire:
Le triste miroir d’un désert de solitude.
Les derniers rayons s’effacent et le froid s’installe,

Piégeant l’étendue dans une servitude
Sans fin. Tu y vois comme ton cœur glacial,
Fermé à la Personne qui te sauvera.
Verse une larme salée et Il la verra!

Assieds-toi et ouvre tes yeux sur ce salar,
Que le soleil dessine à la lueur du soir,

Vincent, le 14 janvier 2010


0116.Coucher-de-soleil-sur-le-Salar-de-Uyuni.jpg
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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 22:42
CHAPITRE 22 : La Thaïlande
Partie II : de Nong Khai à Bangkok

Khon Kaen, du 8 au 10 Décembre


   Nous avons passé les frontières laotienne et thaïlandaise avec une certaine facilité. Le temps de faire la queue, quelques tampons et hop le tour est joué. Le passage du coté asiatique le plus simple et agréable jusqu’à maintenant, on ne nous a même pas parlé de la grippe porcine, ni pris notre température, enfin une frontière qui a compris que ça ne servait à rien! Nous hésitons à rester dans la ville frontière pour y faire étape, mais finalement après le déjeuner nous décidons de filer à Khon Kaen, sur la route des dinosaures thaïlandais, à environ 3 heures de là. Il y a un site archéologique à environ 80 km de la ville que nous aimerions visiter. Il parait que leur pièce maitresse est un ancêtre du tyrannosaure Rex, nous allons voir ça. Assez compliqué de trouver un hôtel, la nuit est tombée, difficile de trouver des gens qui parlent anglais, et nous ne voyons rien à l’horizon. Nous traversons un marché de nuit qui à l’air assez sympa, on y retournera après. Finalement, nous trouvons enfin une chambre. On dirait que ce n’est pas très touristique dans le coin, il y a très peu d’hôtels. Nous filons au marché de nuit qui se révèle être sans fin! Il est tellement grand, on y trouve de tout: vêtements, chaussures, nourriture, stands de jeux, accessoires divers… Même 2 scènes avec chanteurs! Apparemment nous sommes tombés dans la quinzaine de la fête de la ville, c’est cool! Nous nous y perdons avec joie, faisons quelques emplettes et en profitons pour faire quelques tirs de fléchettes! Au bout de quelques heures, Vincent sent ses pieds fléchir sous la douleur de ses brûlures, nous décidons de rentrer.
   Le lendemain, nous prenons le bus pour rejoindre le parc national de Phu Wiang, pour voir les fameux dinos! Sauf que c’est un peu la galère: arrivés à la gare routière, nous n’avons pas d’autre choix que de louer les services d’un tuc tuc pour l’aller-retour au site archéologique situé à 20 km, ce qui nous coute assez cher. Une fois arrivés sur le site, une autre surprise nous attend: notre guide n’a que 2 ans d’ancienneté, mais le prix de l’entrée a été multiplié par 20! Même l’office de tourisme nous avait donné presque le même tarif que le guide. Nous y sommes, donc on va y aller, en espérant que ça soit bien. No
0116.Ancetre du tyranosaure Rex - Parc de Phu Wiangus faisons une boucle à pied d’environ 6 km à travers les collines, sur des sentiers à moitié balisés, la dernière section du site nous aura valu 2 km de détour à travers la foret vu que ce n’était pas indiqué. Et au cours de cette « fabuleuse » balade, nous avons pu « apprécier » 4 fosses de fouilles présentant… environ 3 cervicales et 2 fémurs de dinosaures… Ne parlons pas des 3 malheureux panneaux d’explications décrépis qui ne nous aurons apportés aucune information intéressante. Quelle mouche nous a piqué de venir ici! On vous montre juste la photo d’une fosse a priori la plus intéressante, celle de l’ancêtre du tyrannosaure Rex. Franchement, ne mettez pas les pieds là bas, aucun intérêt, à part de l’argent et une journée de perdue! Eventuellement, le musée valait peut-être plus le coup, mais nous n’avons pas eu le temps d’y aller, vu que nous nous sommes perdus dans la foret! On est venus, on a vu, et on est déçus.

Phimai, du 10 au 12 décembre

   Prochaine étape: Phimai, où est situé l’un des 3 plus beaux temples Khmers qui se trouvent en Thaïlande. Et oui, encore un temple,
0101.Fete chinoise a Phimaiet ce n’est pas fini, ensuite direction Nang Rong pour voir les 2 autres. Comme nous ne pourrons certainement pas aller voir les temples d’Angkor au Cambodge, un joyau Khmer construit vers le 12ème siècle, nous nous consolons avec ces 3 temples là. Ces temples sont hindous. Nous avons de la chance, il y a un festival chinois à Phimai, nous allons pouvoir profiter de représentation d’opéra chinois ou encore de spectacles avec des dragons.  Phimai est une petite ville tranquille, là preuve est que très peu de touristes y restent pour la nuit. Notre hôtel est vide, nous avons l’impression d’être comme chez nous! Le temple se révélera être magnifique, c’est vrai que nous retrouvons le style de certains temples indiens. Nous y flânons quelques temps, histoire d’arriver à prendre quelques photos correctes, sans toute la bande d’écoliers qui courent de partout! Ca nous aura permit de bien apprécier le site. Le soir, nous faisons un tour au marché de nuit pour assouvir notre faim et pour nous divertir encore un peu avec quelques fléchettes et une peluche gagnée, heureusement qu’il ne nous reste que quelques jours avant notre prochain retour en France!  Et encore de sympas petits spectacles de la fête chinoise. 

Nang Rong, du 13 au 14 décembre

   Le lendemain matin, direction Nang Rong, à environ 3 heures ½ d’ici. Là bas, uniquement 2 hôtels, et pas grand-chose à voir, si ce n’est les 2 temples à une bonne vingtaine de kilomètres. Enfin, il y en a bien plus que 2, mais ça suffira! Nous rencontrons pleins de français à l’hôtel, ce fut l’occasion de débattre sur nos expériences avec d’autres tourdumondistes entre autres. Nous louons un scooter pour le jour suivant afin d’aller voir ces fameux temples Khmers. 
Nous arrivons fin de matinée sur le premier site. Le premier temple, Prasat Phanom Rung, se situe sur un ancien volcan et domine toute la vallée environnante. Nous montons quelques volées de marches et le temple se dessine peu à peu devant nous, perché au sommet de la colline. Le prang principal (temple central) symbolise le mont Méru, résidence de Shiva (si je ne me trompe pas!), un des trois dieux du panthéon hindou. Nous traversons alors une belle allée entourée de poteaux en pierre représentant des boutons de lotus, symbole plutôt bouddhique! Bref, nous voilà devant le premier pont aux nâgas, ces espèce de serpents à plusieurs têtes. D’ailleurs, c’est plus ou moins bouddhique aussi, puisque Bouddha est souvent représenté sur un nâga l’abritant avec ses 7 têtes, le protégeant ainsi des intempéries durant sa première méditation. Mais leur origine est khmer et ils relient le monde des humains avec celui des dieux, le ciel et la terre. Oui, c’est un peu compliqué tout se mélange! Enfin, c’est super, nous voilà passés de la terre au paradis! Puis nous grimpons au sommet et apprécions la beauté de ces ruines, tout en essayant de les imaginer au temps de leur splendeur. 0106.Mur d'enceinte du Prasat Phanom Rung Après cette excursion dans les cieux, nous redescendons sur terre, par le même pont aux nâgas. Puis nous allons voir le temple Muang Tham, au pied de la colline, construit un siècle avant le premier. La visite se fait avec presque personne, dans un calme très agréable, mais sous un soleil de plomb. Les ruines se révèlent très belles, avec les quatre bassins entourant le centre. Après cela, nous voilà comblés de l’architecture khmer, et un peu plus instruits! Mais nous avons atteint le niveau d’overdose de tout type de temple que se soit: hindous, bouddhistes, chinois, japonais, khmers et bien d’autres! Nous rentrons rassasiés à Nang Rong, pour finir la journée paisiblement et diner avec les français de notre hôtel.

Ayutthaya, du 14 au 15 décembre
  
   Après une longue journée de transport (2 heures de bus, ¾ d’heure pour r
0112.Maisons pres de la riviere - Ayutthayaejoindre la gare, 4 heures de train), nous voilà enfin arrivés à Ayutthaya. Petit arrêt avant Bangkok, que Vincent trouvait intéressant, car beaucoup de ruines… finalement il n’est pas encore rassasié! Forcément, à 2 heures de Bangkok, les hôtels en profitent sur leurs prix, et la masse de touristes est au rendez-vous! Ah qu’est-ce qu’on était bien dans l’Est! On ne s’installera pas dans la rue touristique des Guest House, on trouvera un charmant hôtel au bord de la rivière, paisible. Le lendemain nous nous baladons pour aller voir toutes ces fameuses ruines qui se concentrent sur une avenue, mais à part quelques photos prises de l’extérieur, nous ne rentrerons pas les visiter, finalement l’overdose est bien présente! Lol! A part ça, rien d’extraordinaire dans cette ville, juste un petit arrêt tranquille avant de retrouver l’effervescence de Bangkok demain.

Bangkok, du 16 au 17 décembre

   Malgré les deux petites heures qui nous séparent de Bangkok en train, nous trouvons le temps infiniment long… Est-ce la lenteur du train qui circule à tout juste 40 km, ou l’impatience que nous commençons à avoir de rentrer retrouver nos proches? Peut-être un peu des deux. Nous pouvons à cette allure voir de nombreux piliers en béton sur près de 30 km laissant présager la construction d’une voie en hauteur malheureusement inachevée, un beau gâchis tout de même… De même, nous observons la banlieue de Bangkok qui s’étire sur de nombreux kilomètres et où des baraquements de fortune faits de tôles et de bois côtoient quelques buildings d’hôtels ou d’administrations. Nous voilà enfin arrivés au terminus, le ventre vide, car nous attendions avec impatience dans le train les nombreux vendeurs en tout genre qui sillonnent généralement les wagons mais absents cette fois-ci. Tant pis pour les bonnes brochettes, riz collant, mangues vertes! Nous prenons le taxi pour Khao San Road, la rue hyper animée et hyper touristique de Bangkok, où nous n’avons plus l’impression d’être en Thaïlande. C’est pas grave, nous repassons juste pour acheter les derniers souvenirs que nous avions repéré, et pour Delphine, une bonne séance de coiffeur pas cher! C’est quand même le seul pays où on est encore au coiffeur à 1 heure du matin, après 4 heures de lissage intense!
   Voilà, c’est jeudi, nous devons quitter la Thaïlande… Mais nous revenons le 5 janvier! Cool, à nous les quelques jours peut-être sur une île sympa, avant d’enjamber l’Indonésie pour l’Australie.

Les points forts durant notre passage en Thaïlande furent nombreux, mais en voici quelques extraits:
  • Se faire un petit massage de la tête, en même temps qu’un shampoing, et un petit brushing (le tout pour Delphine, je précise!) pendant que je fais raccommoder ma chemise par une thaïlandaise de la boutique avec une machine à pied sans doute centenaire, chemise que j’avait tristement déchirée en l’essorant à Maurice. Tout ça pour environ 2 euros!
  • Se remplir l’estomac avec la multitude de mets des bouis-bouis à la nuit tombée, en sirotant un jus de fruits fraichement pressés, bref, le paradis des gourmands!
  • Se faire un massage thaïlandais d’une heure par des aveugles (il paraît que c’est les meilleurs, d’après notre guide) et d’en ressortir complètement cassés, après une heure de torture! Ceux qui connaissent comprendrons…
  • Sillonner la région du nord au guidon d’un petit scooter pour une somme modique (de 2 à 6 €) et voir les paysages montagnards tropicaux, et les ethnies le long de la route.
  • Voir des éléphants jouant au football ou encore peindre un tableau!
  • Le paradis du shopping pour les filles, chaussures et sacs à mains pour quelques euros! Pour les heureux accompagnateurs masculins, bah, éventuellement un tee-shirt ou deux, une chemise, et beaucoup de patience…lol!
  • Les marchés de nuit sans lequel une ville thaï ne serait pas une ville thaï! 

   Nous avons juste le regret de voir tant de couples dépareillés, de tous âges. Ne soyons pas paranos, mais combien d’entre eux sont réels, et ne sont pas le triste reflet de la prostitution si connue en Thaïlande. Voilà peut-être le seul point négatif de notre court séjour ici. Pour les autres, hormis la présence touristique indéniable, nous cherchons encore! Détente, plaisir, gentillesse, sourires, calme, voici quelques mots résumant notre trop court passage en Thaïlande.


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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 22:27
CHAPITRE 21 - Le Laos

"Quand les éléphants se battent, ce sont les fourmis qui meurent" Proverbe laotien. A priori, les fourmis c'est nous, et les éléphants, à vous de voir qui ils sont...


Huay Xai, le 28 novembre

   Nous traversons tranquillement le Mékong, dans une petite embarcation, tandis que le ferry traverse avec un camion remorque dans l’autre sens. Il ne peut transporter qu’ un camion, car il n’a pas la place de prendre plus. Un ferry local, en somme, à une frontière où pas grand monde se bouscule. 0217.Ferry pour traverser le Mekong
Une fois débarqués au Laos, nous remplissons les papiers pour le visa, qui se fait directement aux douanes. Puis on nous prend les passeports et le douanier nous dit d’aller se balader dans le gros village frontalier de Huay Xai une bonne heure, voire deux, le temps de faire les deux visas. C’est bien la première fois que l’on nous donne quartier libre une heure ou deux, sans tampon ni visa. Ce n’est pas plus mal, cela nous laisse le temps de trouver l’hôtel et poser nos sacs. Nous nous baladons paisiblement, on dirait que le temps s’est presque arrêté. Juste le son de quelques scooters de temps à autres se fait entendre. Puis nous retournons prendre nos passeports, payons les visas et voilà, c’est réglé. Un passage de frontière des plus tranquilles et des plus agréables! Pas de fouilles, de justification d’hôtel réservé, de vol retour demandé, de longues minutes d’attente (heures pour certains pays pour ne pas citer l’Inde!), rien de la routine habituelle, si ce n’est les papiers à remplir
0201.Temple Wat Jawn Khao Manilat - Huay Xaiet un relevé de température à la volée sur le bras. Je suis à 33° et Delphine à 31°, tout baigne!
Puis, pour finir cette journée sans tâche, une petite visite du temple de la ville, pour laquelle Delphine traine des pieds! Elle a atte
int le stade d’overdose de Bouddha! Je n’y suis pas encore, car c’est la première fois que le temple est précédé d’un escalier d’environ 200 m avec deux « serpents, dragons»…(on ne sait pas trop ce que c’est en fait ) qui courent tout au long. Une nouveauté pour moi!  Tous les prétextes sont bons pour aller voir! Puis aussi, au détour d’une échoppe, nous découvrons le « snake whisky », ou whisky au serpent ou  scorpion! C’est écrit dessus que c’est bon pour les rhumatismes, mais il faut avoir envie de le boire: deux petits verres par jour avant les repas! Bon appétit! 0207.Alcool de riz au serpent et scorpion
   Après une nuit paisible, direction Muang Sing, au nord.

Muang Sing, du 29 novembre au 1er décembre

    Bon, ça commence bien, tout le monde nous avait dit que le bus partait à 8h00, du coup on s’est dépêché pour être à la station de bus à temps, nous sommes même arrivés avec 20 bonnes minutes d’avance… et en arrivant nous voyons que le bus part à 9h00, mais bien sûr! Bon, on a largement le temps de déjeuner sur place du coup.  Et c’est parti pour… on ne sait pas vraiment combien de temps, peut-être entre 5 et 8 heures, on sait l’amplitude est assez large, mais difficile d’avoir la bonne version, nous verrons par nous même. Durant le trajet nous sommes surpris et déçus de voir l’importance de la déforestation. Quelques arbres subsistent sur le haut de collines qui n’ont pas été reboisées, enfin peu le sont, un peu un paysage de désolation parfois,  la plupart des collines restent très verdoyantes par la végétation tropicale, mais ce n’est pas ça qui aide à retenir la terre durant la saison des pluies. La déforestation est due au fait que les maisons de tous les villages sont en bois en majorité, maisons typiques sur pilotis et toits de chaume qui confèrent à la région un certain charme traditionnel, mais qui nuit à l’environnement. La cuisine se fait aussi beaucoup au feu de bois, ce qui n’aide pas. 0222.Maisons traditionnelles pres de Muang Sing
   Nous arrivons après environ 5 h de route à Nam Tha. Nous prenons le déjeuner (soupe de nouilles faites à base de riz, eh oui le riz existe sous toutes formes!) dans un boui boui à côté de la station de bus et repartons tranquillement vers 15h30 pour rejoindre Muang Sing. Nous arriverons enfin à destination vers 17h45. Il nous aura fallu donc un peu plus de 7 heures pour effectuer les 255 km qui séparent les deux gros villages! Notre guide sur le Laos vieux de plus 11 ans nous indiquait à peu près le même temps de parcours! On fait avec les moyens du bord, et finalement, il est peut-être encore d’actualité! Le village n’a certainement pas beaucoup changé, avec sa seule rue principale goudronnée et ses multiples maisons en bois. Seul quelques bâtiments bétonnés semblent plus récents, mais l’atmosphère paisible qui règne ici doit être à peu de chose la même. Une bonne nuit de tranquillité en perspective s’annonce pour récupérer cette journée de transport. Ce sera d’ailleurs peut-être l’aboiement des chiens errants plutôt que le bruit des quelques véhicules qui nous réveillera demain matin.
   Le lendemain matin nous changeons d’hôtel, car nous en avons repéré un la veille guère plus cher et vraiment mieux, nous allons nous installer dans un bungalow typique assez sympa.  Nous décidons de louer un vélo à la journée pour aller nous balader dans les villages alentours, afin de prendre quelques belles photos des maisons typiques en paille et toit de chaume. Nous passons à travers des paysages très chouettes, rizières, petits villages…, rencontrons des enfants tout mignons en train de se baigner dans le minuscule petit ruisseau qui passe devant leurs maisons, ici un rien les amuse et c’est tant mieux. En plus les enfants disent tout le temps « bonjour », sans arrière pensée (pas de demande d’argent entre autre…), c’est agréable. Nous sommes aussi allés au marché, qui a l’époque de notre guide était très réputé pour ses couleurs… plus rien de tout ça, juste un marché de vêtements (non typiques), chaussures et autres babioles en tout genre, attenant au marché aux fruits et légumes guère entrainant. Nous avons pu cependant voir les minorités des villages voisins venir faire leurs emplettes et leurs ventes, en costumes plus ou moins traditionnels. Ce fut une journée agréable, dans la campagne laotienne, que l’on termina autour d’un repas avec un couple de français rencontré au restaurant.

De Luang Nam Tha à Luang Prabang, du 1er au 2 décembre

   Après un réveil en douceur, nous quittons ce village du nord pour regagner Luang Nam Tha, à 2 petites heures (tout juste 58 km!), pour y passer la nuit et partir de bonne heure le jour suivant pour Luang Prabang. Nous y passons l’après-midi, avec tranquillité, et faisons un petit tour vers le temple, perché sur une colline, qui nous offrira une superbe vue sur la petite ville et la vallée.
   Le lendemain, nous nous rendons à la station de bus et décidons de prendre un mini van pour Luang Prabang. Nous gagnons 3 heures de route pour un prix tout à fait raisonnable. Et nous avons bien fait, car la route était sur les deux tiers dans un état plutôt mauvais et en bus local, la journée a
0228.Alveoles de guepes - Route de Luang Prabangurait été très épuisante et longue! Nous faisons un premier arrêt dans un village, en bord de route, car un des locaux nous accompagnant a repéré des nids de guêpe en vente. Des alvéoles remplies de larves de guêpes passent sur la balance et après discussion, la vente se fait.  Et, un des touristes faisant le voyage avec nous donne généreusement ses lunettes de soleil et sa crème solaire à une vieille femme du village, pour sa fille qui est exceptionnellement blonde (très rare ici!), donc qui a la peau plus fragile que le reste de sa famille. Ce geste est certes généreux, mais pas bon du tout pour ces communautés. Elles n’ont en effet pas (ou peu) besoin de ce genre de choses, et cela peut créer des jalousies dans le village. De plus, si plusieurs touristes agissent de la même manière, cela les rendra à court ou moyen terme « mendiants », chose dont-ils n’ont pas besoin. Comme le fait de donner des bonbons aux enfants, ceci n’est pas conseillé du tout. Avant que le tourisme arrive jusqu’à eux, ils n’avaient pas de carries… Le mieux est de donner au chef de la communauté un peu d’argent en lui indiquant que c’est pour l’école, ou de s’y rendre directement pour faire un don, pour de nouvelles fournitures par exemple.0229.Ecureuils a la broche - Route de Luang Prabang
Puis nous faisons une pause déjeuner, et découvrons sur les barbecues, en plus des traditionnels poissons, brochettes de poulets, de petits rongeurs, en brochettes, les quatre pattes écartées: bon appétit! Nous pensons à des rats, mais n’en savons pas plus. Puis, quelques minutes après être repartis, des locaux tendent aux voitures passantes des écureuils morts à vendre. Nous nous arrêtons, le chauffeur en achète deux. Voilà ce qui cuisait sur les brochettes de midi! Une nouveauté dans notre découverte des mets étrangers! Puis, après s’être remis de ce choc alimentaire (bah oui, c’est beau un petit écureuil…) nous arrivons à destination, et nous nous installons dans un joli petit hôtel, tout en bois, on se croirait dans un chalet de Haute-Savoie! C’est pas typique, mais qu’est-ce qu’on est bien. Puis une visite du marché de nuit pour apprécier l’artisanat laotien, un diner dans la rue et nous rentrons passer une excellente et calme nuit.

Luang Prabang, du 2 au 4 décembre

Nous passons quelques jours tranquilles dans cette petite ville, avec un sympathique marché de nuit avec l’artisanat local, nous retrouvons d’ailleurs l’alcool de riz laotien avec les serpents et scorpions à l’intérieur, ils appellent ça leur « whisky » local. On aimerait bien en ramener, mais nous ne prendrons pas le risque de passer ça à la douane. Nous profitons des jus de fruits frais exotiques, hum, qu’est-ce que c’est bon, mais aussi des bons sandwichs (mais c’est sûr la France est bien le pays du pain!), et autres spécialités locales végétariennes. Les restaurants sont assez chers ici, tout comme la plupart des hôtels. On nous a dit que les prix ont fait un bond assez impressionnant ces dernières années, donc la rue restera notre lieu privilégié pour manger. Nous sommes allés voir la cascade de Kuang Si à une trentaine de kilomètres de la ville, et nous ne regrettons pas de nous être déplacés. L’eau de la cascade glisse sur un environnement calcaire, ce qui la rend particulièrement belle, d’un bleu presque turquoise, et fait plusieurs piscines naturelles, dont quelques unes sont autorisées à la baignade, ce que Vincent ne loupera pas, même si nous n’avons qu’une vingtaine de minutes devant nous avant de repartir. 0246.Cascades de Kuang Si - Luang Prabang L’après-midi était vraiment sympa, il n’y avait pas trop de monde en plus. Nous passons notre dernière nuit dans le chalet (dommage, nous y étions bien…), à regarder TV5 Monde, seule chaîne en français, et ça fait du bien de pouvoir tout comprendre! Le lendemain matin, nous visitons l’ancien palais royal, reconverti en musée, où logeaient les rois et leurs familles, au temps où la capitale était Luang Prabang. Il n’y avait rien de spectaculaire, à part peut-être la pièce de réception du roi, où les murs sont recouverts de morceaux de miroirs représentant diverses scènes de vie : un travail vraiment minutieux que l’on apprécie ou bien que l’on trouve trop kitsch! Puis après un sandwich sur le pouce, nous partons début d’après-midi pour Vang Vieng, connu pour ses nombreuses grottes, et maintenant aussi, pour les touristes « baba cool », car apparemment on trouve assez facilement de la drogue, bien que la répression soit très forte.  

Vang Vieng, du 5 au 7 décembre

   Les six heures de transports sont plutôt passées vite, avec la rencontre d’un couple français dans le mini van. Mais le chauffeur passait son temps au téléphone et roulait à une allure à se tirer les cheveux. On aurait peut-être pu économiser une bonne heure de transport pour faire les 230 km de trajet! Mais bon, comme dit le proverbe, lentement mais sûrement, et c’est finalement mieux. Ça aurait d’ailleurs pu être plus long, car on a changé un pneu peu après notre départ.
Une fois arrivés à destination, nous nous installons et trouvons un restaurant sympathique, où l’on se « vautre » sur des coussins, tous dans le même sens, en regardant des épisodes de « Friends », en mangeant de temps à autre sur la petite table basse située devant nous. Le concept est plutôt réussit mais pas la nourriture! Nous nous apercevons le lendemain matin qu’il y a plusieurs restaurants proposant la même chose, mais avec des séries différentes : Friends, Simpson, South Park…! Il y a juste à changer d’endroit pour varier les soirées séries! 0254.Restaurant salon TV - Vang Vieng Nous essayons un deuxième resto similaire le deuxième soir, mais la nourriture n’est pas au top également, quoique bonne, bon c‘est sûr on n’aurait peut-être dû manger des spécialités locales... Bah, c’est pas leur fort les plats étrangers! Et dans l’après-midi, nous nous baladons au pied des montagnes, s’élevant presque à la verticale de la plaine et qui entourent le village sur 180°. Nous crapahutons sur l’une d’elles (la plus petite!) pour admirer la vue et visitons une des nombreuses grottes du coin. Nous étions tous les deux avec le guide, nos lampes de poches à la main, à pénétrer dans les entrailles de la grotte Lusi. L’entrée à peine plus grande qu’une porte, cache un boyau de superbes chambres s’étirant sur peut-être 800 m. Nous passons d’une chambre à l’autre en empruntant de temps à autre des échelles brinquebalantes. Elles remplacent d’autres échelles déjà pourries par la chaleur et l’humidité qui règnent à l’intérieur. Une petite expédition charmante, où nous découvrons, à la lueur de nos torches, le spectacle qu’offre un tel lieu: bassins sculptés par l’eau calcaire omniprésente, formation de cristaux blancs étincelants au passage de nos lampes, et autres merveilles en tout genre. La visite ressemble à une petite aventure et cela nous a vraiment plu : pas d’aménagement, hormis ces échelles primaires par-ci, par-là. Et le sentier, long de 3 km pour gagner la grotte, nous a fait passer par le point de vue de la petite colline escarpée, à travers les cultures locales, et à travers une végétation tropicale très belle. En résumé, ce fut une bonne après-midi.
   Après une assez courte nuit, notre hôtel étant juste devant un chantier qui démarre à 6h00, quand ce n’est pas le chant du coq à 5h00 qui réveille, nous partons avec 9 autres compères pour une journée kayak jusqu’à Vientiane. Nous commençons par 1h30 de tuk tuk pour regagner la rivière Nam Song et nous voilà partis pour quelques heures de pagaies. Les guides font leurs dernières courses dans le village du départ et nous tombons nez à nez avec des brochettes de chauve-souris, de petits oiseaux, et de rats des bois! Ah, on n’a pas encore tout vu depuis qu’on voyage! Tout ce qui bouge se mange ici, apparemment. Il ne manque plus que les papillons! Bon appétit tout le monde! Enfin, après cette découverte gastronomique, nous voilà partis. De magnifiques paysages s’offrent à nous, et la rivière est parsemée de roches découvertes dû au niveau bas de l’eau, nous ne sommes plus en saison des pluies. Nous passons un rapide et échappons à un renversement du kayak dans l’eau, contrairement à la moitié de nos compères! Mais nous n’en sortons pas secs! Puis nous trouvons un endroit tranquille, pour préparer le barbecue de midi sur les rochers. Les braises se préparent doucement, et nous nous rapprochons du feu pour trouver l’ombre de quelques arbres. Et soudain, un grand boom retenti, suivi dans la seconde d’une explosion de braises. Nous en recevons un peu partout, Delphine se dégage rapidement avec juste quelques trous sur le pantalon, et moi, je fais le fakir en marchant sur les braises pour m’éloigner! Le seul problème, c’est que je suis pieds nus, comme tous le monde, et que je ne s
0262.Bob l'eponge fait du kayak!Sortie kayakuis pas fakir! AÏE AÏE AÏE… Il n’y a pas d’autres termes pour mes petons… Je me retrouve les pieds dans l’eau la minute suivante pour faire passer un peu la douleur… Une autre fille du groupe se joint à moi à l’arrêt suivant, car nous changeons de lieu finalement après cela. Elle a 3 à 4 petites cloques, et moi 5 ou 6 plutôt pas mal! J’ai malheureusement était le plus touché, triste record! Je me retrouve à boiter, sans trouver un appui sous lequel il n’y a pas de cloque… Les guides s’excusent un peu confus, mais ils n’y sont pour rien. Pourquoi le feu a pété, nous n’en serons pas plus! Nous mangeons finalement les brochettes cuites au barbecue, avec un riz façon cantonnais, et l’équivalent d’une demie baguette de pain: délicieux, il n’y a pas d’autre mot! Puis nous finissons en douceur par une bonne demie heure de kayak dans des paysages toujours superbes.

Vientiane, nuit du 7 au 8 décembre

   Une fois arrivés au minivan, nous gagnons Vientiane dans la soirée, après une journée de canoë superbe et mes pieds cloqués. Ca fera de bons souvenirs dans quelques jours, mais pour l’heure, c’est marche à 1km/h pour chercher l’hôtel! Et par chance, la capitale organise des sortes de jeux olympiques asiatiques, ce qui rend la recherche d’un hôtel pas cher et non complet périlleux… Nous trouvons finalement une chambre, et mes pieds peuvent enfin se reposer! Le lendemain matin nous nous baladons un peu dans la ville, qui ne ressemble plus vraiment au Laos que nous avons découvert quelques jours auparavant, alors nous décidons de rejoindre la frontière thaïlandaise en début d’après-midi, et de garder de bons souvenirs des  moments passés dans ce pays.

   Nous aurons été ravis de découvrir des paysages superbes, entre grottes, plaines cultivées, cascades, rivières et petits villages traditionnels composés de maisons en bambous sur pilotis et toits de chaume. Les laotiens sont adorables, très accueillants. Nous aurons ici parachevé nos découvertes culinaires à l’image de leur whisky artisanal fait d’alcool de riz avec scorpions et cobras, ou encore brochettes en tout genre. Le seul petit bémol finalement, c’est de voir la déforestation assez impressionnante, visible sur toutes les collines ou presque, ainsi que le transport qui est vraiment lent (pas plus de 40 km/heure de moyenne!), cependant on voyage dans le calme, sans stress et klaxons permanents (comme par exemple en Inde!).

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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 21:46
CHAPITRE 20 : LA THAÏLANDE
 PARTIE I : DE BANGKOK A CHIANG RAI


"ตำข้าวสารกรอกหม้อ"
Piler du riz juste assez pour remplir la marmitte ou
 
Agir au jour le jour sans penser au lendemain

Bangkok, du 13 au 17 Novembre

   L’arrivée à Krung Thep Maha Nakhorn Amorn Ratanakosindra Amhindraytthaya Mahadilokrop Noparatana Rajdhani Buriram Udon Rajnivet Mahasatan Amorn Pimarn Avatarn Satiten en d’autres termes Bangkok, ou Cité des Anges (traduction des deux premiers mots!), car le nom complet est le plus long du monde (18 mots et c’est pas complet!) fut longue et éprouvante… Nous sommes partis de l’île Maurice vers 19h la veille pour arriver à Mumbai (Bombay) à 2h30 du mat’ et repartir à 12h50 pour arriver enfin en Thaïlande à 19h. Et le transit en Inde fut difficile, normal, on est en Inde… Une fois arrivés, douane passée et sacs à dos récupérés, nous nous dirigeons vers les entrées des départs pour une longue attente en perspective. Ca ne vaut pas le coup de se rendre dans un hôtel sordide en bordure d’aéroport à des prix exorbitants, et les enseignes de luxe ne sont pas à la portée de nos bourses de « tour du mondistes ». Nous avons déjà testé l’hôtel minable pour le départ à Maurice, et ça nous a suffit! Les entrées de l’aéroport sont surveillées par des policiers qui nous indiquent de nous diriger vers la salle d’attente un peu plus loin car ils n’acceptent l’entrée que 3 heures avant le départ. Nous nous dirigeons donc vers la salle d’attente et l’on nous refuse l’entrée car plus de 5 heures avant le départ, ce n’est pas possible ou il faut payer! On n’est quand même pas dans un hôtel, c’est la première fois qu’on nous fait ce coup là… Et puis on ne peut pas retirer d’argent, puisque ces services sont dans l’aéroport, auquel on n’a pas accès… Après discussion stérile nous repartons voir les policiers pour leur expliquer mais ils ne veulent pas nous laisser entrer non plus. Vive l’Inde en somme! Nous faisons des têtes de déterrés et nous nous installons devant eux, histoire de leur montrer leur stupidité. Après quelques minutes ils comprennent enfin (on a eu peut-être un peu de chance) ils nous laissent entrer en nous expliquant que l’on ne pourra pas ressortir. Mais nous, on veut juste des sièges et un endroit à peu près propre pour attendre notre correspondance, c‘est quand même pas grand chose. Voilà pour le transit passionnant en Inde!
   Nous arrivons donc à Bangkok fatigués à 32°C! Houlà, on avait oublié cette chaleur torride, et en plus à la nuit tombée. Nous retrouvons tous services d’un aéroport international digne d’une mégalopole tel qu’office de tourisme, service de bus… Un vrai plaisir. Deux tickets de bus acheté et 1 heure plus tard, nous voilà dans l’une des rues certainement les plus touristiques de Bangkok : vendeurs ambulants de nourritures en tout genre (hum, on va faire une orgie de nems, brochettes, fruits coupés et autres!), massages, agences de voyage et de change, bars tendances avec de la musique à fond les ballons, et boutiques de souvenirs à gogo. Inutile de décrire le melting-pot de la population touristique sillonnant la rue. En gros, il n’y a pas un thaï, sauf les vendeurs bien sûr! Au passage, la route en bus nous aura permis d’apprécier les chefs d’œuvre routiers de bétons avec routes à quatre voies à plus de 8 étages de haut, survolant d’autres quatre voies en contrebas et ligne de métro aérien, avant d’apercevoir la rue normal!
   Un repas sur le pouce dans la rue et la découverte de celle-ci aux allures de côte d’azur, et nous nous couchons sur un fond sonore européen et américain, pour une nuit des plus méritée!

   Le lendemain, pas encore bien frais et dispo, nous changeons d’hôtel pour en trouver un plus au calme et dans une gamme de prix plus abordable. Avec une arrivée la veille à 22 h dans une foule touristique, nous n’avons pas eu un choix très large, et aussi le courage de chercher plus. Nous nous reposons un peu encore, et de toute façon, il pleut averse dehors. Nous attaquerons les visites et la découverte de la ville le jour suivant.      

   En fin d'après midi, nous irons tout de même chiner des portes-bougie ou autre artisanat intéressant dans les boutiques du quartier et dans les stands à même la rue. Juste un peu de repérage, car nous repasserons par là vers la fin décembre. Puis nous décidons d'essayer un massage. Il y a des boutiques partout, même dans la rue, qui proposent massages thaï, massage des pieds, avec huile... Nous entrons un peu au hasard, et c'est parti pour un mix : ½ heure petons et ½ heure thaï. Pourquoi se priver pour quelques euros?! On nous installe dans une salle climatisée (ah ça fait du bien!) sur des matelas avec oreillers. 0011.Massages thai dans la rue - Khao San - BangkokOn se regarde Delphine et moi, et nous pensons la même chose : « on va s'endormir en moins de deux dans ces conditions! ». Grossière erreur! Même si tu as des nuits blanches dans les pattes, tu ne peux pas t'endormir lors d'un massage thaï, ça pourrait réveiller un mort! Massage par pression et plutôt très tonique, tu ressorts frais et dispo! Enfin dispo, ça dépend des gens! Du coup, on va se réconforter avec quelques brochettes et jus de fruits frais passion dans la rue!
   Une bonne nuit pour reposer le dos et les petons martyrisés, et nous voilà d'attaque pour une nouvelle journée. Au programme : visite le matin du Grand Palais, et d'un temple dont le nom compliqué est inutile d'être précisé. Puis marchés aux fleurs, fruits et légumes, et petit tour en centre ville pour mo0024.Chedi habritant le sternum de Buddha Wat Phra Kaeonter dans la plus haute tour de Bangkok afin d'admirer la vue.
   Pour le temple et le palais, c'est « peoplelandia! ». Un peu logique, c'est ce qu'il y a de plus visité à Bangkok, mais il faut tout de même le faire. C'est l'idée que nous nous faisions d'un temple calme pour se recueillir! (Ironique!!) Bref, hormis le bain de foule, nous avons pu apprécier un style tout à fait extraordinaire : mélange de sublime ou de kitsch, d'un style thaï et cambodgien, avec toits et façades hyper chargés de couleurs, bouts de miroirs et faïences, superpositions, sculptures diverses. Que l'on aime le style ou pas, une chose est sûre, c'est un sacré travail d'orfèvrerie! Il y a même un très joli chedî doré contenant le sternum de Bouddha (enfin parait-il).  Puis nous quittons la foule (ah, enfin...) pour sillonner deux marchés, à la découverte d'étrangetés culinaires, insectes et poissons inconnus, et apercevoir un petit bout de la vie de Bangkok, un peu éloigné des places touristiques. 0006.Marche de Thewet - Bangkok Des couleurs, des odeurs pas toujours agréables de poissons, ce fut un passage sympathique avant de se plonger à nouveau en centre ville. A la nuit tombée, nous voulions monter au sommet de la tour la plus haute, culminant à 309 m, mais le prix plutôt exorbitant nous fera renoncer. Pas bien grave de toute façon, nous avons déjà pu observer de bien belles villes ailleurs! Mais nous avons pu admirer des chefs d'oeuvre de béton sur plusieurs niveaux en marchant tranquillement en direction de notre hôtel : route en bas, passerelle pour piétons, autoroute au dessus et enfin train suspendu en dernier! Une folie des grandeurs! 0025.Chef d'oeuvres de beton de Bangkok! Nous finissons la soirée tranquillement, entre les   mains de masseurs, nettoyage et massage du visage pour Delphine, et massage thaï pour ma part. Nous nous sommes dit que nous nous nous ferons des massages un peu tous les jours, on ne vient pas tous les jours en Thaïlande, il faut en profiter!
   La journée suivante fut tranquille: grasse matinée, un temple retiré des hordes touristiques où nous avons goûté à la quiétude de ce que nous appelons temple, et une fin d'après midi au Chinatown (quartier chinois). Pour la virée au quartier chinois, nous avons vraiment eu l'impression de nous retrouver en Chine, dans ces petites ruelles aux odeurs de fritures avec ses multiples gargotes de nourritures, avec des panneaux tout en chinois, incroyable! D'une rue à l'autre, la langue, la nourriture, l'écriture et bien d'autres choses changent! Seuls quelques drapeaux et mots en thaïlandais nous rappelaient timidement que nous étions bel et bien en Thaïlande! Comme prévu,  nous nous retrouvons dans un salon de massage pour 1 heure de massage à l'huile. Quelle mauvaise idée ce soir! Nous en ressortons complètement cassés, Delphine a souffert à cause de sa masseuse qui y est allé un peu fort, et pour ma part je les ai ressenties moins professionnelles. Dire que leur pub indiquait un massage apaisant et relaxant... plutôt le contraire! Un massage thaï par jour, on ne tiendra pas le choc sur cette lancée! 0015.Quartier chinois de Bangkok
Le soir, nous croisons deux français fraîchement débarqués, épuisés par leurs 2 escales et par 24 heures d'avion pour rejoindre Bangkok, mais encore assez frais pour aller boire une bière! Petite soirée sympa, où pour la première fois, on nous propose dans la rue des « ping pong show! ». Pour ceux qui restent interrogatifs, il n'y a pas de table à jouer dans la rue! Et pour ceux qui n'ont toujours pas compris, ce sont d'autres jeux entourés de thaïlandaises! Pas de commentaires... Et pour finir en beauté, juste avant de rejoindre notre chambre, un jeune français nous aborde, disant qu'il vient d'arriver il y a trois heures à peine, accompagné d'une thaïlandaise et cherchant une chambre pour finir la nuit : complètement pathétique... Il nous a abordé seulement pour montrer qu'il était accompagné. Triste jeunesse...
   Une deuxième grasse matinée s'impose après une très longue soirée! Nous avons toujours du mal avec les trois heures de décalage avec les îles. Ah, nous devenons vieux! Dur réveil forcé à 11h30 pour faire les sacs et rendre la chambre à midi. Une petite visite gratuite (comprise avec le palais et le temple Wat Phra Kaeo) de la plus grande maison en teck du monde, construite sous Râma V (ça fait hyper cultivé comme ça, non ?!) à la fin  du XIXème siècle, et déplacée en 1901 à Bangkok. Une visite guidée en anglais faite en tout juste 30 min, en troupeau de 20 personnes! Bien dommage car cela demande bien plus de temps pour apprécier tout le travail architectural et la beauté des intérieurs. Puis lèche vitrine pour voir ce que l’on pourra acheter lors de notre retour fin décembre dans la capitale, car il y a quand même pas mal de belles choses! Et enfin, pour conclure cette « rude » journée, nous nous dirigeons à la gare ferroviaire pour un départ à 19h30, direction Chiang Mai, au nord du pays. Un voyage de nuit, dans un wagon climatisé vraiment confortable : drap propre, couverture, et le lit est même fait par le personnel du train! Un bon confort, cependant pas en première classe (on n’imagine pas le standing!) pour une nuit agréable et pour être bien frais le lendemain matin, vers 10h30.

Chiang Mai, du 18 au 22 novembre

   Nouvelle ville, nouveaux repères à prendre, et nous voilà en route pour la perpétuelle recherche de logement. Mais ici, tout est clean, et la recherche se fait avec beaucoup plus de plaisir. Nous trouvons une petite guesthouse familiale, et après une petite négociation, nous avons la chambre pour quelques euros! Ah, on est bien en Thaïlande, pas cher et tout est bien!
   Nous avons vraiment trainé à Chiang Mai, mais c’est un peu ça la Thaïlande finalement. Prendre du bon temps et profiter de la gentillesse des gens, du calme, de la bonne nourriture, des marchés colorés et animés, des massages en tout genre, bref, du  bonheur en un mot. Oui, ce n’est pas la pure aventure dans des régions vierges de touristes, mais c’est du plaisir quand même. Sinon, pour faire assez bref sur notre halte, voici les points forts :
Tester le « fish massage »! Massage des pieds (ou tout d’ailleurs dans certains endroits) par des petits poissons qui vous mangent les peaux mortes! A mourir de rire! Il nous a fallu0036.Fish spa - Chiang Mai tout de même prêt de 15 minutes pour réussir à ne plus rire et tenter de rester concentrés afin de  lire un magazine! Et ils avaient à manger avec nous, depuis le temps que l’on use nos petons en marchant! Une vraie partie de rigolade d’une bonne heure au moins.
Faire une journée de cours de cuisine thaï, avec 5 congénères aussi curieux que nous, pour apprendre une petite partie des subtilités de cette cuisine exotique un soupçon relevé. Enfin, pour le soupçon, ça dépend surtout de la quantité de piments que tu mets dans la préparation. Si tu mets la même quantité qu’eux tu n’arrives même pas à sentir le goût du plat! Et déguster un « porc panaeng », ou un rouleau de printemps fait avec nos petites mains, c’était délicieusement bon. Ah, le seul petit hic, c’est que leur marché local n’a pas vraiment le même aspect et les mêmes produits que chez nous. Alors pour faire la même chose, c’est pas gagné du tout… Dommage, il va falloir revenir en Thaïlande!
Se faire masser pendant une heure pour un prix inavouable (tellement c’est donné), par des aveugles sortis de la célèbre école de massage de Wat Pho, à Bangkok. Les meilleurs dans le domaine, paraît-il. Enfin, nous connaitrons un vrai massage thaï… Pour ma part, une heure de torture complète, sans quelques secondes de répit, je n’en pouvait plus! « Ca peut réveiller un mort », comme on dit, et j’ai pu réellement tester la véracité de cette phrase. Delphine avait déjà eu des massages de ce type, donc n’était pas étonnée. On a craqué à des endroits que nous ne connaissions même pas… Le soir même, nous avons croisé une française qui est déjà venue plusieurs fois en Thaïlande, et qui nous a dis qu’il faut leur dire d’y aller mollo. On aurait du la croiser avant… Ce sera pour une prochaine fois!
Aller voir une ferme aux serpents miteuse… Avec au passage des aigles enfermés dans tout juste 2 m3, et un singe solitaire dans peut-être 3... Bien triste spectacle… Il y avait un show avec les cobras pour essayer de relever le tout, mais sans succès. Mais bon, ce n’est pas tous les jours non plus que l’on voit un baiser du cobra, avec des cobras venimeux!
Aller voir un camp d’éléphant, et là, c’était franchement sympa. Le show était vraiment drôle et inattendu. Voir des pachydermes jouer aux fléchettes (si, si, c’est vrai! Et avec un homme du public qui a perdu contre lui!), au football, ou encore peindre un tableau, c’était drôlement bien fait! Pour les tableaux, ce n’est pas du Renoir, mais chapeau pour le coup de pinceau! Une petite photo vous montrera tout ça. 0044.Elephant peignant - Elephant Camp - Chiang Mai Puis juste toucher une trompe d’éléphant et se faire enlacer par trois d’entre elles, ce sont de très bon souvenirs. Euh, sauf pour la bave d’éléphant qui coule du nez, oups de la trompe, sur le tee-shirt! Ce sont les risques du métier! 0050.Vincent et ses nouveaux amis - Elephant Camp
Et enfin tourner et retourner dans le marché de nuit à la recherche d’un artisanat qui nous plait, en se faisant au passage son repas du soir dans les stands. Mais après plusieurs jours, on n’arrive plus à savoir si ce que l’on a repéré nous plait toujours ou pas!
Faire un petit tour de la ville à la découverte des plus jolis temples, parmi les 350 que compte la grosse bourgade: un à chaque coin de rue, de quoi se faire une bonne overdose!
Puis après tout ce bon temps passé à Chiang Mai, on a décidé de partir à Pai, un village campagnard qu’on nous a conseillé, bien qu’il soit pris d’assaut par pas mal de touristes aussi.

Paï, du 23 au 24 novembre

   A peine débarqués à Paï, affaires posées à l’hôtel, nous prenons d’assaut un scooter pour, tenez vous bien, 2 euros pour une journée et demie! Bon, en réalité, on a pris aussi deux assurances complémentaires à 1,67 €, soit un total de 3,67 € tout de même! Et nous voilà sur les petites routes campagnardes de Thaïlande à la découverte d’insolite, d’inconnu, de cascades, eaux thermales, petits villages avec des maisons en teck sur pilotis, et des minorités ethniques telles que les akhas, lahu ou encore yao. Nous aurions pu faire un trek de quelques jours depuis Chiang Mai. C’est une activité très courue dans la région, pour découvrir toutes ces ethnies montagnardes (comme les femmes au long cou, on ne pensait pas qu’elles venaient de Thaïlande d’ailleurs, voilà un peu de culture générale en plus!) aux particularités qui leur sont propres, comme le culte aux esprits par exemple. Mais la perspective de se retrouver dans un groupe, de devoir suivre un guide et de faire fonctionner un tourisme pas toujours très respectueux des communautés locales ne nous a pas enchanté. Découvrir une nouvelle communauté, au fin fond d’une forêt vierge, celà doit être passionnant et doit etre une expérience unique (réservée qu’à une poignée d’homme…) mais aller à la rencontre de pseudo communautés, avec une multitude de touristes, on ne voulait pas. A savoir aussi, c’est l’exploitation des femmes girafes, pour ne pas dire l’esclavage, par l’industrie du tourisme. En effet, elles 0055.Village Lahu - Paisont passés du stade de réfugiées (installées en Thaïlande depuis les années 1950) à bêtes de foire, exhibées contre leur gré, pour un gâteau touristique dont-elles n’ont que les miettes… Voilà pour appuyer le coup de gueule de notre guide pour ces pratiques sordides, que nous ne voulons absolument pas cautionner. Nous verrons donc quelques ethnies le long des routes de campagne, par nous même, au volant de notre super scooter! Nous irons voir aussi une grotte formée par le passage souterrain d’une rivière sur environ un kilomètre, dans les environs de Paï. Une excursion tranquille et nouvelle, car nous n’avions encore jamais fait de grottes pendant notre voyage. Et oui, on n’a pas encore tout vu, ni tout fait! Petit tour sur un radeau de bambou et découverte de stalagmites, stalactites, colonnes, et le bruit d’innombrables chauve-souris, dont nous voulions voir la sortie nocturne. Mais nous devions rendre le scooter pas trop tard et le temps nous était compté. Alors on a fait un coucher de soleil en haut d’un col, sur les montagnes verdoyantes du coin: bien sympa aussi! 0062.Sur un radeau de bambous grotte Lod Et les deux soirées à Paï, nous avons, comme à notre habitude, sillonné les rues animées de stands d’artisanats et de nourriture pour notre plus grand plaisir. Et, cerise sur le gâteau, un artisanat original, unique du coin, et chanteur amateur pour égailler le tout. Nous avons pu découvrir un policier faisant la circulation le matin, chanter et danser le soir venu avec un jeune musicien, en tenue de service! Spectacle unique en son genre! Il y a aussi le vieux musicien essayant de gratter sa guitare en jouant de l’harmonica, chantant faux de temps à autre, pour arrondir ses fins de mois, certainement! Mais tout le monde s’y met: l’agence de tourisme a son petit stand de brochettes, et le coiffeur son stand de manucure! On a un peu l’impression d’être un soir sur la Côte d’Azur, avec la foire à la nuit tombée, mais là, c’est tout le temps! Dommage que l’on n’ai pas pris de photos du policier dansant!
  
Chiang Rai et le triangle d’or, du 25 au 28 novembre

   La journée du lendemain sera peut-être la plus pénible de la Thaïlande, avec environ 7 heures de bus local. Le premier bus n’était pas confortable du tout, un vrai bus de schtroumpfs! Les 4 heures dans les lacets de montagne pour rejoindre Chiang Mai furent longues… Pour ceux qui sont un peu moins regardants sur le budget, privilégiez le mini bus qui coute le double et met une heure de moins. Là c’est confort voiture climatisée. Et au passage, le double, ce n’est que 3 € en tout. Des fois, on compte un peu trop! Et pour le deuxième, hormis le coup de barre d’après déjeuner, pas de problème. Nous arrivons vers 16h30 à Chiang Rai, ce qui nous permet d’aller faire le marché de nuit, encore et toujours, et d’écouter un groupe local sur la scène centrale.
   Pour finir en beauté et profiter pleinement des paysages du nord, nous louons un scooter pendant 2 jours pour sillonner le triangle d’or. Ce nom est donné par les étrangers à cette région, car depuis le village de Ruak Sop, il est possible de voir trois pays en même temps : le Myanmar, le Laos, et la Thaïlande. Mais on y a été juste pour la photo et dire : « nous y étions! ». C’était au passage plus beau en Argentine, d’où l’on pouvait contempler le Paraguay et le Brésil. Et le mot « or » car c’est une région en partie montagneuse où l’opium circule encore pas mal, et à l’époque, il se payait avec de l’ or. Mais pas de champs de pavot à l’horizon, juste des montagnes verdoyantes, avec une route bordée de communautés et des rizières qui courent par-ci, par là. La récolte a déjà eu lieu, dommage pour nous, quoique le contraste de couleurs est superbe. On vous laisse juger ça par la photo. 0078.Sur la route entre Mae Chan et Mae SalongLe trajet fut un peu exténuant avec près de 175 km de scooter, mais ça valait le coup. La campagne semie montagnarde de Thaïlande est vraiment belle, avec les rizières, bananiers, villages typiques de maisons en bois sur pilotis… Nous avons dormi à mi chemin à Mae Sai, la ville la plus septentrionale du pays, où la route principale se termine par un pont rejoignant le Myanmar. Il n’y a pas grand chose à voir dans cette ville, excepté une petite usine de taille de jade et albâtre. Nous avons visité cette petite fabrique et découvert le travail extraordinaire des ouvriers, dans une poussière et un bruit tout aussi extraordinaire! Nous rentrons tranquillement en milieu d’après-midi sur Chiang Rai, pour nous laisser le temps de nous reposer un peu. Et Delphine en profite pour un shampoing et brushing à 3 francs 6 sous! On profite à nouveau le soir, depuis notre chambre située à deux pas du marché de nuit, pour écouter les plus grands succès musicaux interprétés par un groupe local plutôt bon.
  
   Le lendemain, en fin de matinée, nous nous dirigeons vers la frontière laotienne, avec une grande tristesse, pour environ 2 semaines là-bas. Mais nous reviendrons pour quelques jours avant notre retour en France, fin décembre.
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