20 octobre 2008
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CHAPITRE 2 - Mexiiiiico!
« Viajando se instruye la gente - C'est en voyageant que le monde s'instruit. » Proverbe mexicain.
PREMIERE PARTIE : Basse-Californie, Barranca del Cobre et Chihuahua
20/10/08
Arrivés à Tijuana après 1 heure ½ de transport, nous cherchons la douane. Nous trouvons enfin la douane américaine pour pouvoir valider notre départ des USA. Après un accueil assez froid d’un douanier, nous lui demandons de nous indiquer la douane mexicaine, ce à quoi il nous a répondu: « Vous êtes à la douane américaine sur le sol américain, nous n’avons rien à voir avec eux, débrouillez-vous, allez à droite pour passer la frontière »…sans commentaires…donc nous avons suivi son conseil et sommes finalement arrivés à la douane mexicaine pour avoir nos autorisations de séjour, que nous avons dû payer.
Nous avons traversé Tijuana assez rapidement, juste le temps de manger un peu et de trouver un bus pour aller à Central Camionera (la gare routière) à 5 km du centre afin de prendre un car pour la Basse Californie. En effet, on nous avait conseillé de ne pas rester très longtemps, Tijuana étant une ville assez dangereuse selon les dires de tout le monde, avec beaucoup de corruption, de drogue et de prostitution. Nos impressions personnelles: en arrivant, nous avons été surpris de la différence avec les USA en si peu de mètres, autant de contrastes qui sautent aux yeux. Un parc automobile qui vieillit de 20 ans, des bâtiments délabrés, le coût de la vie divisé par 2...Nous voilà au Mexique! Mais Tijuana n’est certainement pas la plus belle représentation du Mexique. Nous n’avons par ailleurs pas ressenti le moindre danger durant la traversée de la ville, peut-être parce que c’était en journée.
Pour revenir sur la gare routière, nous avons parcouru ces 5 pauvres km en …tenez-vous bien…une bonne heure!
Loreto du 21 au 23 octobre
Après 19 heures de car pour parcourir 1060 km, dont 3 heures de retard, nous arrivons enfin à Loreto qui sera notre première halte forte attendue, dans ce car sans climatisation! Mais rassurons-nous, ce n’est que le début, nous aurons d’autres surprises! Verdict: plus jamais de trajet aussi long! Nous nous limiterons à 12 heures maximum, si nous en avons bien sûr la possibilité.
Nous partons à la recherche d’un hôtel sous une chaleur écrasante de 36°C, imaginez avec 28 kilos à nous deux dans quel état nous étions! Surtout que nous avons traversé la ville deux fois pour trouver notre hôtel, faire 1 km sous cette chaleur, nous avions l’impression de faire au moins le double!
Notre première mission ici: nous acheter un chapeau, mission que nous avons réussi très vite!
Ces 2 jours furent calmes et paisibles, avec premières baignades, premiers tacos et burritos. et la chance de tomber sur la fête de la fondation de la ville il y a 311 ans, avec 2 soirées spectacles alternant danses traditionnelles et chants, on est vraiment bien tombés.
La vie à Loreto est tranquille, à l’image d’un artisan tisseur devant sa boutique, sur une machine qui pour nous serait dans un musée.
*****
Une matinée d’enfer nous attend, normal on a encore trainé au lit, décidément le réveil ne sera jamais notre fort! Une séance au cybercafé du coin, quelques courses pour le repas du midi qui soit dit en passant nous ont couté le même prix qu’un restaurant et qui a bien fait râler Vincent en bon épicurien qu‘il est… Nous avons retenu la leçon et éviterons désormais de nous faire à manger. N’oublions pas également un retour au motel en courant de Vincent sous 36°C et un essai de baragouinage en espagnol pour retrouver un de nos cadenas qu’on avait oublié dans la chambre, mais qu‘on ne retrouvera pas...
Nous voilà devant l’arrêt de car pour La Paz depuis ¾ d’heure, en se demandant si notre car arrivera un jour! Et dire que l’on critiquait la SNCF…Mais attendre n’a pas que des mauvais cotés, ça nous a permis de faire la connaissance de Carla, habitant à La Paz, très gentille, elle nous a donné quelques bons plans sur sa ville.
La Paz du 24 au 27 octobre
Nous arrivons a La Paz à la tombée de la nuit, je me questionne en voyant l’étalage de lumière, on se rend compte que l’on n’est plus dans une petite ville comme Loreto, allons-nous pouvoir aller à l’hôtel à pied comme prévu ou devrons-nous nous débrouiller autrement?! Vérification auprès de Carla qui me rassure, la ville parait grande comme ça, mais facile à parcourir à pied. Vincent avait vu l’échelle sur le plan (moi dans le noir du car je n‘y voyait rien), mais ne m’a rien dit, tu parles, c’est un homme, toujours un temps de réaction de retard! Mais bon il a l‘excuse du mal de tête pour essayer de comprendre et d’apprendre l’espagnol lol.
Arrivés sur place, nous nous mettons à la recherche d’un hôtel, vive le Lonely Planet qui nous indique quels sont les hôtels les moins chers, sans lui nous aurions perdu notre temps à faire le tour de la ville en pleine nuit pour trouver la meilleure affaire. Donc nous voici devant l’hôtel, sa façade nous donne une vague idée de ce que l’on va trouver à l’intérieur…et nous n’avons pas faux! Chambre vétuste, grande certes avec deux grands lits, mais on se demande comment faire pour se laver…Le sol et les draps ne paraissent pas très nets, heureusement que nous avons les draps pour nos sacs de couchage, ils feront très bien l’affaire! On s’habitue aussi à ne plus utiliser le bouton de l’eau froide depuis que nous sommes arrivés au Mexique…l’eau « chaude » est tiède pour nous, c‘est-à-dire, il n‘y a pas d‘eau chaude! Mais bon on sait que l’on risque de trouver pire encore plus tard, ce n’est que le début. Et puis finalement on s’y fera, avec un peu d’ingéniosité, le drap du lit supplémentaire ira par terre dans la salle de bain, et aussi surtout nous avons installé notre moustiquaire la deuxième nuit, car nous commencions à être légèrement dévorés par les moustiques!
Et puis avantage que d’autres hôtels identiques n’ont pas ( car au cas où on est quand même allés voir un autre hôtel à bas prix, il était identique): il y a internet, bon d’accord, ce n’est pas le débit que nous avons chez nous, mais c’est mieux que rien, bien qu’on se soit déjà chopé un virus en branchant notre clé USB dessus, on espère que notre antivirus fonctionne super bien et qu’il a réussi à s’en débarrasser définitivement, sinon… au secours Guybert ! Aussi on apprend à laver notre linge directement sous la douche vu les minuscules lavabos et l’état dans lesquels ils sont. On s’est laissé un peu allés chez François en trichant avec sa machine à laver, maintenant on est punis!
Premier jour à La Paz tranquille, il faut bien ! Un lever en fin de matinée et une heure trente de préparation plus tard (on est toujours lents le matin…) nous décidons de faire un tour pour explorer cette petite ville fort sympathique. Petite balade sur « le malecon » qui longe l’océan, deux tacos qui font office de petit-déjeuner vu l’heure qu’il est déjà, un détour au musée d’Anthropologie et d’Histoire que l’on visitera dimanche car c’est gratuit ce jour là, un tour à l’office de tourisme pour voir le prix des excursions à « Espiritu Santo » (île volcanique située à 25 km environ de La Paz que tout le monde recommande), sans oublier la visite de la cathédrale, l’après-midi passa très rapidement. En fin de journée nous avons rencontré Hector, qui nous a proposé une journée d’excursion à la fameuse île « Espiritu Santo » pour le lendemain, samedi, à une somme défiant toute concurrence. Deux trois photos et commentaires sur son livre d’or, un regard échangé entre nous, et nous décidons de faire le pas, nous verrons bien, après tout, qui ne tente rien, n’a rien!
Nous voilà samedi matin 10 h devant le petit bateau, et il nous dit alors d’attendre un quart d’heure « mexicain » le temps que son ami vienne nous chercher et faire l’excursion avec lui, car il doit aller pécher avec un ami…Nous avions déjà payé un quart de la somme en acompte la veille…Il est 10h20, un homme nous interpelle…ouf! Nous commencions sérieusement à douter! Martin vient nous chercher et nous emmène sur une autre plage pour pouvoir prendre le bateau. Nous attendons 3 autres personnes, et nous voilà enfin partis…et nous ne serons pas déçus! Bonne petite croisière autour de l’île, puis première surprise: nous arrivons devant un rocher investit de loups de mer. C’est alors que nous prenons les masques, tubas et palmes. Bonne partie de fou rire avec Delphine qui n‘en avait jamais mis: « je prends et bois l‘eau, je ne comprends pas! » en effet, 3 mèches de cheveux dans le masque, le tuba mal mis dans la bouche, elle ne pouvait que boire la tasse! Nous plongeons alors parmi les loups de mer et les poissons comme dans les aquariums: poissons de toutes les couleurs (bleu, jaune, rouge, noir, violet, gros, petits). Dommage que nous n’ayions pas d’appareils photos qui puissent aller dans l’eau! C’était magnifique, pouvoir nager entre les bancs de poissons et se faire frôler par les loups de mer; ça restera un superbe souvenir.
On aura nagé environ une heure et demie à cet endroit et sur une belle plage déserte où nous nous sommes arrêtés manger. Nous sommes rentrés à 18h30, juste le temps d’apprécier le coucher de soleil sur le Malecon, et nous voilà bien fatigués par cette belle journée.
Au passage, nous avons réussi à trouver une petite pâtisserie qui comble nos petits déjeuners, nous avons encore du mal à manger à cette heure-ci du riz et de la viande!
Dimanche consacré à la visite du musée et du reste de la ville, à la mise à jour de notre site, et aux préparatifs pour le départ du lendemain.
Lundi matin, nous nous rendons en bus à la plage Pichilingue, où Vincent aura l’opportunité de nager avec une petite raie, et où nous nous ferons avoir en bon touriste à aller boire un Coca au restaurant de la plage, mais nous sommes des touristes après tout! Puis direction le port juste à coté afin de prendre le ferry pour Los Mochis. Nous aurons l’opportunité de faire connaissance avec 3 compatriotes européens (2 espagnols et 1 hollandais) que nous recroiserons plusieurs fois par la suite. Moi, Vincent je rectifie: Delphine aura eu l’opportunité de rencontrer 3 européens… « Je suis contente, on commence à faire des rencontres », c’est sûr qu’en parlant 3 langues, les rencontres sont plus faciles. Ce n’est pas avec mon seul vocabulaire « my name is Vincent » que les conversations sont enrichissantes. 6 heures de traversée de ferry à essayer de comprendre un mot, et à me ressasser toujours cette même question: « pourquoi je n’ai pas suivi les cours d’anglais à l’école, quel con! Là les mathématiques ne me servent pas à grand chose ». Mais cela ne m’empêchera pas de discuter et d’engager des bonnes parties de fou rire quelques jours plus tard. Mais bon en attendant, on n’aura pas vu passer ces 6 heures.
Los Mochis du 27 au 29 octobre
Arrivés au port, nous prenons un bus « pirate » pour rejoindre la ville (on suppose que ce n’était pas un bus officiel car il attendait spécialement le ferry, et les prix attendaient aussi les touristes), puis nous partons tous les 5 dans le même hôtel. Le cout de la vie est quand même divisé par 2 par rapport à la Basse Californie.
Le lendemain matin après un réveil tardif (c’est la dernière fois que nous le précisons, car c’est toujours le cas! lol), nous visitons la ville et partons aux renseignements concernant le train qui traverse la Barranca del Cobre (canyon plus profond que le Grand Canyon).
Petite ville d’étape, où il n’y a pas grand-chose à faire et à voir, mais qui nous a permis de discuter avec quelques mexicains, et de profiter des moustiques à la suite d’une visite inintelligente d’un parc au coucher du soleil…Puis couchés tôt car debout tôt…Réveil à 5h00...difficile…Mais rendez-vous à 6h00 avec nos 2 compagnons espagnols pour partager un taxi, le bus tant attendu pour se diriger à la gare n’étant jamais arrivé.
Nous passerons la journée dans le mythique train « El Chepe » qui nous mènera à travers la Barranca del Cobre jusqu’à Creel, notre prochaine étape avant Chihuahua. Expérience mémorable, ligne de chemin de fer rustique (1 seule voie, donc croisement uniquement sur certains points), vitesse de croisière d’environ 40 km/ heure, cheveux au vent entre les wagons pour voir des paysages grandioses, les cactus de Lucky Luke font pitié à coté!
Creel du 30 au 1 novembre
Arrivée à l’hôtel Margarita’s, premières nuits en dortoir avec une ambiance auberge de jeunesse. Le prix inclus le diner et le petit déjeuner du coup les tables sont toujours pleines et on rencontre pleins de gens de tous pays. Conversations en anglais, quel comble au Mexique! Si j’avais su j’aurais appris l’anglais! Dixit Vincent. Voici une des quelques bonnes parties de fou rire avec mes essais d’anglais.
Finalement, nous n’avons partagé notre chambre qu’une seule nuit, et avons dormi à 2 dans un tout petit lit, car il faisait très froid (ah la bonne excuse!). Creel est quand même situé à 2500 mètres, ce n’est plus le même climat que nos débuts au Mexique.
Nous passons 2 jours à découvrir les alentours peuplés d’indiens. Nous sommes un peu déçus par le fait que les indiens ne respectent pas l’environnement, on retrouve autours de leurs maisons toute sorte de détritus, des bribes de vêtements abandonnés depuis des lustres sur des étendages. Mais n’est-ce là pas le résultat de les avoir tant parqués dans des réserves et de ne pas avoir respecté leur mode de vie…
Nous nous perdons un peu pendant notre balade de 20 km entre le lac Arareko et le village indien San Ignacio, car rien n’est indiqué, les cartes fournies par les agences de voyage locales ne sont pas à l’échelle, et ne recensent pas tous les chemins. Tous se sont fait prendre par ce manque de repères, certains ont même du faire demi tour sur un trekking de plusieurs jours au bout de 2 heures avec regret. N’est-ce pas volontaire pour faire marcher leurs excursions, cette question restera sans réponse, les habitants interrogés sur ces balades disant tous : « ah si, c’est facile, vous allez trouver sans problème », ou nous disent encore « oui, c’est par là » alors que ce n’est pas le cas.
Le lendemain, une excursion avec 2 suisses au mirador de La Bufa nous a permis de voir des paysages somptueux, et pour Delphine une petite nostalgie de la Réunion, car les paysages étaient très similaires, les personnes connaissant l’île comprendront.
Samedi, nous prenons le car pour Chihuahua, après être passés pour des touristes glandus, la première agence ayant tenté de nous vendre les billets au double du prix, on est touristes, mais pas bêtes!
Chihuahua du 1 au 4 novembre
En arrivant à Chihuahua, à moitié endormis, nous loupons l’arrêt du car au centre ville avec nos compatriotes suisses, du coup nous avons du descendre 10 km plus loin. Finalement, on reconnait bien les touristes…Nous galérons avec nos gros sacs dans 2 bus pour arriver à notre hôtel, qui sera finalement clos, la haine. Retour à la case départ. ½ heure plus tard, nous atterrissons dans un hôtel miteux. Nous nous rendons compte que nous sommes dans un quartier de péripatéticiennes…elles sont dans la rue avec un poêle à bois, original! Mais bon heureusement, ce n’est pas un quartier qui craint.
Nous changeons toutefois d’hôtel le lendemain pour un standing un peu plus élevé, et un prix du même ordre. Puis nous passons la journée à visiter la ville et quelques musées. Grosse déception: nous allons perdre notre pari qui était de prendre en photo un chihuahua à Chihuahua! Par contre, c’est la ville des Cowboys, avec des boutiques de santiags de toute sorte, de chapeau et de ceinturons, sans oublier les cireurs de chaussures. Vincent pense « ah qu’est-ce que j’aimerai bien qu’on me cire les bottes! ».
Nous avons passé trois jours à Chihuahua à un rythme tranquille, le temps de découvrir un peu la ville, avec la Plaza Mayor, le Palacio Gobierno, ou encore la cathédrale. Et cette dernière est illuminée le soir en ce moment, la ville fêtant ses 300 ans, et sa façade animée par un film retraçant l’histoire de Chihuahua. Pour information, nous avons préféré cette animation à la Fête des Lumières de Lyon, ce qui est un peu paradoxale! En effet, les effets visuels étaient vraiment réussis.
Nous avons également appris une partie de l’histoire du Mexique à travers la visite du Musée de la Révolution, la région de Chihuahua ayant joué un rôle important ces deux derniers siècles.
C’est toujours intéressant et important pour nous de connaitre quelques évènements clés sur les pays que l’on traverse. Petit cours d’histoire:
1519: arrivée des Conquistadors espagnols, oppression et esclavagisme du peuple indigène. Le Mexique devient une colonie espagnole.
1537: le Pape Paul III déclare que les peuples indigènes sont des hommes, fait que tous reniaient auparavant.
1810: soulèvement du peuple indigène emmené par le père Miguel Hidalgo, contre la main mise de l‘Espagne sur le Mexique..
1821: indépendance du Mexique face à l’Espagne.
1910: début de la Révolution mexicaine menée entre autres par Pancho Villa contre le régime de Porfirio Diaz, après 30 ans de dictature. Diaz s’avoue vaincu un an plus tard.
De 1920 à 2000: le pays est gouverné par des réformistes, le PRI (Parti Révolutionnaire Institutionnel). Pendant leur mandat, le pays est devenu plus conservateur, plus corrompu, avec un trafic de drogue de plus en plus important.
2000: élection du Président Vicente Fox du PAN( Parti d’Action Nationale). Mais il ne réussit pas à mener à bien ses projets, par manque d’argent. Il a néanmoins réussi à augmenter la transparence au niveau politique et économique).
2006: élection du Président Felipe Calderon, du PAN.
Nous voilà devant l’arrêt de car pour La Paz depuis ¾ d’heure, en se demandant si notre car arrivera un jour! Et dire que l’on critiquait la SNCF…Mais attendre n’a pas que des mauvais cotés, ça nous a permis de faire la connaissance de Carla, habitant à La Paz, très gentille, elle nous a donné quelques bons plans sur sa ville.
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La Paz du 24 au 27 octobre
Nous arrivons a La Paz à la tombée de la nuit, je me questionne en voyant l’étalage de lumière, on se rend compte que l’on n’est plus dans une petite ville comme Loreto, allons-nous pouvoir aller à l’hôtel à pied comme prévu ou devrons-nous nous débrouiller autrement?! Vérification auprès de Carla qui me rassure, la ville parait grande comme ça, mais facile à parcourir à pied. Vincent avait vu l’échelle sur le plan (moi dans le noir du car je n‘y voyait rien), mais ne m’a rien dit, tu parles, c’est un homme, toujours un temps de réaction de retard! Mais bon il a l‘excuse du mal de tête pour essayer de comprendre et d’apprendre l’espagnol lol.
Arrivés sur place, nous nous mettons à la recherche d’un hôtel, vive le Lonely Planet qui nous indique quels sont les hôtels les moins chers, sans lui nous aurions perdu notre temps à faire le tour de la ville en pleine nuit pour trouver la meilleure affaire. Donc nous voici devant l’hôtel, sa façade nous donne une vague idée de ce que l’on va trouver à l’intérieur…et nous n’avons pas faux! Chambre vétuste, grande certes avec deux grands lits, mais on se demande comment faire pour se laver…Le sol et les draps ne paraissent pas très nets, heureusement que nous avons les draps pour nos sacs de couchage, ils feront très bien l’affaire! On s’habitue aussi à ne plus utiliser le bouton de l’eau froide depuis que nous sommes arrivés au Mexique…l’eau « chaude » est tiède pour nous, c‘est-à-dire, il n‘y a pas d‘eau chaude! Mais bon on sait que l’on risque de trouver pire encore plus tard, ce n’est que le début. Et puis finalement on s’y fera, avec un peu d’ingéniosité, le drap du lit supplémentaire ira par terre dans la salle de bain, et aussi surtout nous avons installé notre moustiquaire la deuxième nuit, car nous commencions à être légèrement dévorés par les moustiques!
Et puis avantage que d’autres hôtels identiques n’ont pas ( car au cas où on est quand même allés voir un autre hôtel à bas prix, il était identique): il y a internet, bon d’accord, ce n’est pas le débit que nous avons chez nous, mais c’est mieux que rien, bien qu’on se soit déjà chopé un virus en branchant notre clé USB dessus, on espère que notre antivirus fonctionne super bien et qu’il a réussi à s’en débarrasser définitivement, sinon… au secours Guybert ! Aussi on apprend à laver notre linge directement sous la douche vu les minuscules lavabos et l’état dans lesquels ils sont. On s’est laissé un peu allés chez François en trichant avec sa machine à laver, maintenant on est punis!
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Premier jour à La Paz tranquille, il faut bien ! Un lever en fin de matinée et une heure trente de préparation plus tard (on est toujours lents le matin…) nous décidons de faire un tour pour explorer cette petite ville fort sympathique. Petite balade sur « le malecon » qui longe l’océan, deux tacos qui font office de petit-déjeuner vu l’heure qu’il est déjà, un détour au musée d’Anthropologie et d’Histoire que l’on visitera dimanche car c’est gratuit ce jour là, un tour à l’office de tourisme pour voir le prix des excursions à « Espiritu Santo » (île volcanique située à 25 km environ de La Paz que tout le monde recommande), sans oublier la visite de la cathédrale, l’après-midi passa très rapidement. En fin de journée nous avons rencontré Hector, qui nous a proposé une journée d’excursion à la fameuse île « Espiritu Santo » pour le lendemain, samedi, à une somme défiant toute concurrence. Deux trois photos et commentaires sur son livre d’or, un regard échangé entre nous, et nous décidons de faire le pas, nous verrons bien, après tout, qui ne tente rien, n’a rien!
Nous voilà samedi matin 10 h devant le petit bateau, et il nous dit alors d’attendre un quart d’heure « mexicain » le temps que son ami vienne nous chercher et faire l’excursion avec lui, car il doit aller pécher avec un ami…Nous avions déjà payé un quart de la somme en acompte la veille…Il est 10h20, un homme nous interpelle…ouf! Nous commencions sérieusement à douter! Martin vient nous chercher et nous emmène sur une autre plage pour pouvoir prendre le bateau. Nous attendons 3 autres personnes, et nous voilà enfin partis…et nous ne serons pas déçus! Bonne petite croisière autour de l’île, puis première surprise: nous arrivons devant un rocher investit de loups de mer. C’est alors que nous prenons les masques, tubas et palmes. Bonne partie de fou rire avec Delphine qui n‘en avait jamais mis: « je prends et bois l‘eau, je ne comprends pas! » en effet, 3 mèches de cheveux dans le masque, le tuba mal mis dans la bouche, elle ne pouvait que boire la tasse! Nous plongeons alors parmi les loups de mer et les poissons comme dans les aquariums: poissons de toutes les couleurs (bleu, jaune, rouge, noir, violet, gros, petits). Dommage que nous n’ayions pas d’appareils photos qui puissent aller dans l’eau! C’était magnifique, pouvoir nager entre les bancs de poissons et se faire frôler par les loups de mer; ça restera un superbe souvenir.
On aura nagé environ une heure et demie à cet endroit et sur une belle plage déserte où nous nous sommes arrêtés manger. Nous sommes rentrés à 18h30, juste le temps d’apprécier le coucher de soleil sur le Malecon, et nous voilà bien fatigués par cette belle journée.
Au passage, nous avons réussi à trouver une petite pâtisserie qui comble nos petits déjeuners, nous avons encore du mal à manger à cette heure-ci du riz et de la viande!
Dimanche consacré à la visite du musée et du reste de la ville, à la mise à jour de notre site, et aux préparatifs pour le départ du lendemain.
Lundi matin, nous nous rendons en bus à la plage Pichilingue, où Vincent aura l’opportunité de nager avec une petite raie, et où nous nous ferons avoir en bon touriste à aller boire un Coca au restaurant de la plage, mais nous sommes des touristes après tout! Puis direction le port juste à coté afin de prendre le ferry pour Los Mochis. Nous aurons l’opportunité de faire connaissance avec 3 compatriotes européens (2 espagnols et 1 hollandais) que nous recroiserons plusieurs fois par la suite. Moi, Vincent je rectifie: Delphine aura eu l’opportunité de rencontrer 3 européens… « Je suis contente, on commence à faire des rencontres », c’est sûr qu’en parlant 3 langues, les rencontres sont plus faciles. Ce n’est pas avec mon seul vocabulaire « my name is Vincent » que les conversations sont enrichissantes. 6 heures de traversée de ferry à essayer de comprendre un mot, et à me ressasser toujours cette même question: « pourquoi je n’ai pas suivi les cours d’anglais à l’école, quel con! Là les mathématiques ne me servent pas à grand chose ». Mais cela ne m’empêchera pas de discuter et d’engager des bonnes parties de fou rire quelques jours plus tard. Mais bon en attendant, on n’aura pas vu passer ces 6 heures.
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Los Mochis du 27 au 29 octobre
Arrivés au port, nous prenons un bus « pirate » pour rejoindre la ville (on suppose que ce n’était pas un bus officiel car il attendait spécialement le ferry, et les prix attendaient aussi les touristes), puis nous partons tous les 5 dans le même hôtel. Le cout de la vie est quand même divisé par 2 par rapport à la Basse Californie.
Le lendemain matin après un réveil tardif (c’est la dernière fois que nous le précisons, car c’est toujours le cas! lol), nous visitons la ville et partons aux renseignements concernant le train qui traverse la Barranca del Cobre (canyon plus profond que le Grand Canyon).
Petite ville d’étape, où il n’y a pas grand-chose à faire et à voir, mais qui nous a permis de discuter avec quelques mexicains, et de profiter des moustiques à la suite d’une visite inintelligente d’un parc au coucher du soleil…Puis couchés tôt car debout tôt…Réveil à 5h00...difficile…Mais rendez-vous à 6h00 avec nos 2 compagnons espagnols pour partager un taxi, le bus tant attendu pour se diriger à la gare n’étant jamais arrivé.
Nous passerons la journée dans le mythique train « El Chepe » qui nous mènera à travers la Barranca del Cobre jusqu’à Creel, notre prochaine étape avant Chihuahua. Expérience mémorable, ligne de chemin de fer rustique (1 seule voie, donc croisement uniquement sur certains points), vitesse de croisière d’environ 40 km/ heure, cheveux au vent entre les wagons pour voir des paysages grandioses, les cactus de Lucky Luke font pitié à coté!
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Creel du 30 au 1 novembre
Arrivée à l’hôtel Margarita’s, premières nuits en dortoir avec une ambiance auberge de jeunesse. Le prix inclus le diner et le petit déjeuner du coup les tables sont toujours pleines et on rencontre pleins de gens de tous pays. Conversations en anglais, quel comble au Mexique! Si j’avais su j’aurais appris l’anglais! Dixit Vincent. Voici une des quelques bonnes parties de fou rire avec mes essais d’anglais.
Finalement, nous n’avons partagé notre chambre qu’une seule nuit, et avons dormi à 2 dans un tout petit lit, car il faisait très froid (ah la bonne excuse!). Creel est quand même situé à 2500 mètres, ce n’est plus le même climat que nos débuts au Mexique.
Nous passons 2 jours à découvrir les alentours peuplés d’indiens. Nous sommes un peu déçus par le fait que les indiens ne respectent pas l’environnement, on retrouve autours de leurs maisons toute sorte de détritus, des bribes de vêtements abandonnés depuis des lustres sur des étendages. Mais n’est-ce là pas le résultat de les avoir tant parqués dans des réserves et de ne pas avoir respecté leur mode de vie…
Nous nous perdons un peu pendant notre balade de 20 km entre le lac Arareko et le village indien San Ignacio, car rien n’est indiqué, les cartes fournies par les agences de voyage locales ne sont pas à l’échelle, et ne recensent pas tous les chemins. Tous se sont fait prendre par ce manque de repères, certains ont même du faire demi tour sur un trekking de plusieurs jours au bout de 2 heures avec regret. N’est-ce pas volontaire pour faire marcher leurs excursions, cette question restera sans réponse, les habitants interrogés sur ces balades disant tous : « ah si, c’est facile, vous allez trouver sans problème », ou nous disent encore « oui, c’est par là » alors que ce n’est pas le cas.
Le lendemain, une excursion avec 2 suisses au mirador de La Bufa nous a permis de voir des paysages somptueux, et pour Delphine une petite nostalgie de la Réunion, car les paysages étaient très similaires, les personnes connaissant l’île comprendront.
Samedi, nous prenons le car pour Chihuahua, après être passés pour des touristes glandus, la première agence ayant tenté de nous vendre les billets au double du prix, on est touristes, mais pas bêtes!
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Chihuahua du 1 au 4 novembre
En arrivant à Chihuahua, à moitié endormis, nous loupons l’arrêt du car au centre ville avec nos compatriotes suisses, du coup nous avons du descendre 10 km plus loin. Finalement, on reconnait bien les touristes…Nous galérons avec nos gros sacs dans 2 bus pour arriver à notre hôtel, qui sera finalement clos, la haine. Retour à la case départ. ½ heure plus tard, nous atterrissons dans un hôtel miteux. Nous nous rendons compte que nous sommes dans un quartier de péripatéticiennes…elles sont dans la rue avec un poêle à bois, original! Mais bon heureusement, ce n’est pas un quartier qui craint.
Nous changeons toutefois d’hôtel le lendemain pour un standing un peu plus élevé, et un prix du même ordre. Puis nous passons la journée à visiter la ville et quelques musées. Grosse déception: nous allons perdre notre pari qui était de prendre en photo un chihuahua à Chihuahua! Par contre, c’est la ville des Cowboys, avec des boutiques de santiags de toute sorte, de chapeau et de ceinturons, sans oublier les cireurs de chaussures. Vincent pense « ah qu’est-ce que j’aimerai bien qu’on me cire les bottes! ».
Nous avons passé trois jours à Chihuahua à un rythme tranquille, le temps de découvrir un peu la ville, avec la Plaza Mayor, le Palacio Gobierno, ou encore la cathédrale. Et cette dernière est illuminée le soir en ce moment, la ville fêtant ses 300 ans, et sa façade animée par un film retraçant l’histoire de Chihuahua. Pour information, nous avons préféré cette animation à la Fête des Lumières de Lyon, ce qui est un peu paradoxale! En effet, les effets visuels étaient vraiment réussis.
Nous avons également appris une partie de l’histoire du Mexique à travers la visite du Musée de la Révolution, la région de Chihuahua ayant joué un rôle important ces deux derniers siècles.
C’est toujours intéressant et important pour nous de connaitre quelques évènements clés sur les pays que l’on traverse. Petit cours d’histoire:
1519: arrivée des Conquistadors espagnols, oppression et esclavagisme du peuple indigène. Le Mexique devient une colonie espagnole.
1537: le Pape Paul III déclare que les peuples indigènes sont des hommes, fait que tous reniaient auparavant.
1810: soulèvement du peuple indigène emmené par le père Miguel Hidalgo, contre la main mise de l‘Espagne sur le Mexique..
1821: indépendance du Mexique face à l’Espagne.
1910: début de la Révolution mexicaine menée entre autres par Pancho Villa contre le régime de Porfirio Diaz, après 30 ans de dictature. Diaz s’avoue vaincu un an plus tard.
De 1920 à 2000: le pays est gouverné par des réformistes, le PRI (Parti Révolutionnaire Institutionnel). Pendant leur mandat, le pays est devenu plus conservateur, plus corrompu, avec un trafic de drogue de plus en plus important.
2000: élection du Président Vicente Fox du PAN( Parti d’Action Nationale). Mais il ne réussit pas à mener à bien ses projets, par manque d’argent. Il a néanmoins réussi à augmenter la transparence au niveau politique et économique).
2006: élection du Président Felipe Calderon, du PAN.
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