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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 15:44
CHAPITRE 13 - Le Paraguay

"Si tu ne sais pas où tu vas, va là où tu ne sais pas." Proverbe qui va bien avec notre parcours au Paraguay

Lima du 23 au 31 Mai

   Nous n’avions pas prévu de passer par le Paraguay, mais comme nous allons prendre notre avion à Asunción (la capitale) le 1er juin, nous nous sommes dit que nous allions en profiter pour découvrir un peu ce pays, qui à la base n’est pas très touristique, mais nous avons vu sur internet qu’il y a des choses à voir. Donc nous allons avoir un aperçu par nous-mêmes. Petite étrangeté pour rejoindre le Paraguay depuis l’Argentine, nous devons passer par le Brésil! Oui, en effet, le bus traverse la ville frontalière du Brésil nommé « Foz do Iguaçu  pour rejoindre l’unique pont qui traverse la rivière « Parana » afin d’ arriver au poste de frontière du Paraguay, juste après le pont « de l’amitié », à Cuidad del Este. Nous apprécions donc le portugais durant environ 40 minutes avant de rentrer dans la ville Cuidad del Este, qui ressemble à un immense marché! Apparemment on peut y faire de bonnes affaires, d’ailleurs les brésiliens le savent, ils traversent le pont en masse pour repartir les bras chargés, quitte à faire une queue de plusieurs heures pour pouvoir repasser leur frontière. Nous marchons environ 1h30, au milieu de tout et n’importe quoi avant de regagner la centrale de bus, afin de rejoindre une petite ville, à quelques heures de là, un peu avant Asunción. Nous arrivons dans la nuit à Caacupé, trouvons un hôtel, dirons-nous pas trop mal vu tout ce que nous avons déjà pu voir, et mangeons quelques empanadas dans la rue. Le lendemain, pluie torrentielle dans la ville à ne pas pouvoir bouger! Traverser la rue revient à se jeter dans une piscine! Un regard échangé entre nous et la décision était prise: aller directement à Asunción. Surtout que l’on nous a dit qu’il pouvait pleuvoir comme ça durant plusieurs jours!
   Nous arrivons fin de matinée sous un temps plutôt couvert mais sans pluie. Nous prenons un bus local pour nous rendre en centre ville, et retrouvons nos vendeurs en tout genre et le mouvement animé typique de va-et-vient : loto, sucreries, chaussettes, journal, j’en passe et des meilleures! On pourrait vraiment vivre dans ces bus sans avoir besoin de descendre! Petite balade pour trouver notre hôtel (il n‘y en a pas énormément), qui s’avérera être un hôtel de passe, où les couples « occasionnels » peuvent rester entre 7h et 21h en payant moins cher, comme le dit si bien le réceptionniste! Le temps de lui demander d’enlever le caleçon resté dans la salle de bain et de renifler les draps (RAS sur les draps, ils étaient impeccables!) et nous voilà installés pour une nuit, nous espérons pas trop agitée. Mais l’espèce de criquet flanqué sous notre fenêtre ne voulait pas que nous passions une bonne nuit, et l’épaisseur du simple vitrage nous donnait l’impression qui était à 3 cm de nos oreilles! TZI TZI TZI TZI… Ba, c’est toujours mieux que les klaxons et autres véhicules.
   Le lendemain, nous décidons de partir pour le Chaco, une région assez hostile du nord du pays, au climat sec et très chaud, habitée par quelques tribus semi-autonomes, ainsi que par les mennonites, qui contrôlent toute la région et l’industrie laitière du pays. Des internautes conseillaient d’y aller, donc on a tenté. Arrivés après 7 heures de route sous un temps lourd et chaud (pas besoin de bouger le petit doigt pour transpirer partout!), où nous avons pu voir des ranchs et une végétation alternant plaintes et buissons épineux impénétrables, nous arrivons (enfin!) à Filadelfia, une ville far west, à glacer le sang, ou quelques motos circulent et où l’allemand (les colonies mennonites sont originaires d’Allemagne, beaucoup sont descendants d’anciens nazis) est omniprésent. On se demande vraiment ce que l’on fait ici! Une nuit tranquille à bien transpirer et se battre av
ec les moustiques locaux, et le lendemain nous visitons le petit musée dédié à l’origine de cette colonie devenue Filadelfia. Puis, nous voulions faire une excursion pour découvrir les colonies mennonites, les tribus et les environs. Une fois à l’unique agence de cette ville presque fantôme, le prix exorbitant (120 $ pour faire tout juste un tour de 4 heures!) nous dégoute complètement et le mal être que nous ressentons ne nous donne pas envie de continuer plus longtemps. Alors rebelote, 7 heures de car à transpirer pour retourner à notre point de départ…
   Déçus de n’avoir pas pu voir ce que nous voulions, nous retrouvons en plus un temps de chien à la capitale, qui nous suivra d’ailleurs jusqu’à notre retour… Nous passons la nuit dans un hôtel un peu plus classe et le lendemain, 4 jours avant notre départ pour la France, nous prenons d’assaut un hôtel 4 étoiles. Nous avons besoin de nous retrouver un peu au calme, dans un endroit que nous savons propre et où nous nous sentons bien. Pas de demi mesure: suite junior (écran plat géant, salon dans la chambre, belle baignoire pour les bains!…) piscine, salle de billard, salle de sport, sauna… Et pour ne pas dépareiller avec l’hôtel, nous faisons d’un restaurant plutôt chic (costume, nœud papillon, service digne d’un grand restaurant…!) notre QG pour le déjeuner et le diner! Nous en profiterons aussi pour voir les « tristes » contrastes de la ville, avec vieux buildings délabrés et nouveaux immeubles se côtoyant, ou encore un palais du gouvernement d’un blanc immaculé à tout juste 100 mètres de bidons villes jalonnant le rio Paraguay.

   Nous quittons le Paraguay le lundi matin, le 1er juin, avec une courte nuit passée sur les sièges de l’aéroport (notre avion partant à 5h du matin), après 3 jours où nous avons dépensé plus que le salaire minimum du pays (nous pouvons dire ça ainsi) sans avoir garder un très bon souvenir du pays. La pluie présente durant tout notre passage au Paraguay, notre fatigue présente après tout ce périple, la difficulté pour obtenir des informations, le fait qu’il n’y ait rien à voir de particulier ou de nouveau, ont beaucoup contribués à notre ressenti. Nous aurions dû rester plus longtemps en Argentine, mais nous ne pouvions pas savoir, et c’est ce qui fait le charme du voyage aussi.
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