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10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 15:53
  CHAPITRE 11- Chili San Pedro de Atacama

"Mieux vaut allumer une chandelle que de maudire l'obscurité" - Proverbe chilien

    Dans le bus, nous remplissons les sempiternelles feuilles de douane, le chauffeur nous fait une frayeur en insistant sur le fait qu’aucun végétal ni bois ni artisanat dans ces matières ne peut passer la douane, or avec tous nos souvenirs, il y a bien quelques choses qui ressemblent à ça... Parait-il qu’une d’entre nous ayant déjà passé cette frontière quelques temps auparavant s’est chopé une amende de 200 dollars juste pour une pomme! Ils n’ont pas intérêt à nous enlever nos souvenirs, ah ça non! Il nous demande aussi de bien vouloir consommer nos éventuelles feuilles de coca ou cocaïne durant l’heure de trajet pour rejoindre le poste de douane chilien, car la veille, il a passé la journée bloqué au poste suite à de la cocaïne trouvée sur un jeune. Nous passons tous le contrôle de la douane qui fouille tous les sacs ( quelle galère, il faut tout ouvrir!), avec un nœud au ventre car nous craignons tous avoir oublié quelque chose d’interdit (c’est quand même la première fois durant tout le voyage qu’on nous fouille les sacs!). Le douanier prend un de nos deux bâtons de pluie en bambou bien emballé dans du papier journal, l’agite et intrigué, demande à son collègue, qui lui fait alors signe que ceci est toléré. Nous déballons ensemble une petite céramique du Nicaragua, toujours entière jusqu’à maintenant, remplie d’aimants et de quelques pierres volcaniques (on gagne de la place comme on peut!), je lui explique (et oui, maintenant, je n’ai plus trop de problème pour parler et quel bonheur pour tous ceux qui savent que je suis un très grand parleur!) et finalement plus de peur que de mal, tout est ok pour tous.

   Le chauffeur nous pose au centre de ce petit village oasis, situé en bordure du désert le plus aride du monde.

   Deux, trois rabatteurs nous proposent leurs services d’hôtel et nous essayons tant bien que mal à convertir cette nouvelle monnaie où nous parlons en milliers! Dur, dur... « Attends voir, 15 000 pesos chiliens, ça doit faire je crois une vingtaine d’euros. Ah oui, on est plus en Bolivie! Ouah, 20 euros la chambre avec toilettes communes, ou 45 euros avec salle de bain privée...» Le temps de s’en remettre et de se faire à l’idée que nous n’aurons plus de salle de bain privée, et nous nous installons. Nous faisons le tour des deux distributeurs automatique pour retirer de l’argent et manque de bol, le premier ne prend que les MasterCard (opposée depuis le problème du Guatemala) et le 2ème ne marche pas. C’est apparemment assez courant ici, dans le village peut-être le plus touristique du Chili... Bref, nous tenterons à nouveau le soir, sans succès, et échangeons alors quelques dollars, et nous verrons demain. (Note à tous les voyageurs, toujours avoir quelques dollars sur vous, cela sert forcément un jour!) Le lendemain, même situation, impossible de retirer de l’argent, et il n’y a pas de banque dans le patelin, uniquement à la prochaine ville, Calama, situé à un peu plus d’une heure de car d’ici. Bon, il nous reste encore un peu de dollars, mais nous ne pourrons pas tenir très longtemps... Arrivé le soir, nous payons l’hôtel en carte bleue, heureusement, et le « charmant » gars de la réception nous dit en toute innocence, que tous les jeudis après-midi, une banque de Calama se déplace à la municipalité pour faire banque! « Arf, il ne pouvait pas le dire avant ce c.., ça fait deux jours qu’il voit qu’on essaye de retirer de l’argent et on lui a expliqué que c’est pour ça qu’on le paye en carte bleue... » Restons calme! Je vais juste devoir me taper le vendredi matin presque 3 heures de car, une heure et demie d’attente, et pas moins de cinq guichets automatiques, pour retirer une somme misérable, afin de tenir jusqu’à dimanche matin, où nous prendrons le car pour l’Argentine... Bah, on est en vacances et on a le temps, alors pas grave, j’aurais par cette occasion apprécié le paysage à l’aller et le confort du car durant ma sieste du retour. On est quand même bien en très très très très grandes vacances!! Nos pensées se tournent là vers tous les travailleurs de France que nous connaissons et à qui par ailleurs nous passons le bonjour!
   Voilà, le problème financier est réglé, nous pouvons enfin louer des vélos pour une balade dans les dunes pétrifiées du désert de Atacama et voir le coucher de soleil dans la vallée de la lune, parait-il magnifique.

   Nous rentrerons finalement avant, le parcours dans le sable un peu trop dur pour Delphine et son vélo ayant perdu une pédale en route! Je repartirai finalement le lendemain, seul, pour faire environ 36 bornes dans ce désert surprenant, pour admirer ce fameux coucher de soleil. J’arrive à l’entrée du parc de la lune où je dois payer 2000 pesos (rassurez vous ça fait environ 2,6 euros!), et je m’aperçois avec stupeur que j’ai perdu 3000 pesos en route, ma poche étant ouverte. Je viens de me taper 20 kms sur les pistes désertiques, je suis à 15 kms de San Pedro de Atacama, et il me reste seulement 1000 pesos sur moi... Mon vélo a également des problèmes de vitesses et la pédale gauche se grippe souvent à cause du sable et de la poussière... Je me vois déjà rentrer sans avoir vu ce coucher de soleil. Le gardien de l’entrée voit mon désarroi et certainement l’honnêteté que j’avais en fouillant mes poches, me fait signe de lui donner mes uniques 1000 pesos. Il revient quelques secondes après avec le ticket d’entrée. Je marmonne  un « muchas gracias » et repart à l’assaut de la pénible montée pour rejoindre le mirador afin de voir, enfin, le coucher de soleil! Décidément, San Pedro de Atacama aura été riche en rebondissement! J’apprécie enfin les changements de couleurs sur les dunes et sur ce paysage lunaire, avant de faire les 15 kms manquant pour rejoindre le village, à la tombée de la nuit.

   J’ai même pu apprécier un lever de pleine lune, entre les montagnes, fort surprenant. Je retrouve Delphine, épuisé, ayant pris seulement de l’eau. « Toujours aussi prévoyant ces hommes! », me lance Delphine qui m‘avait prévenu de prendre quelque chose à grignoter, mais c’est tellement vrai! Cette après midi VTT dans le désert le plus aride du monde, seul (enfin avec le MP3!) restera un très bon souvenirs.

   Dimanche matin, 10h30, nous prenons donc un car pour rejoindre Salta, en Argentine du nord, à quelques 11h de San Pedro de Atacama. Nous apprécions une dernière fois, les paysages désertiques, les nombreux volcans, et les lagunes que nous croisons tout au long de la traversée de la cordillère des Andes. San Pedro de Atacama n’est pas le plus sympathique village que nous ayons vu, oasis seulement présente pour le tourisme, mais les environs sont superbes et de voir le désert de Atacama, le plus aride du monde, est quelque chose d’exceptionnel, comme tant de choses que nous avons vu jusqu’à maintenant. Seul petit regret, celui de ne pas avoir pu observer les étoiles, car étant en période de pleine lune, le centre d’astronomie (tenu par un français!) était fermé pendant 4 jours. Et nous finirons ce carnet de route avec cette photo qui parle pour nous :

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